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TAYLOR RICHARD EDWARD (1929-2018)

Né le 2 novembre 1929 à Medicine Hat, petite ville de l'Alberta, le physicien canadien Richard Edward Taylor est issu de familles d'émigrants irlandais, écossais et norvégiens. Ayant développé durant la Seconde Guerre mondiale un intérêt pour les explosifs qui lui coûta trois doigts, il fit des études de physique à l'université d'Edmonton (Alberta), puis soutint sa thèse en 1962 à l'université Stanford en Californie sur la production de photons polarisés à partir d'un faisceau d'électrons accélérés et sur leur utilisation pour produire des mésons.

De 1958 à 1961, il participa aux premières expériences menées à l'accélérateur linéaire d'électrons d'Orsay dans la banlieue parisienne. Nommé professeur à l'université de Berkeley, puis à Stanford, il joua un rôle majeur dans la définition du programme du nouvel accélérateur linéaire d'électrons de 20 GeV alors en construction près de l'université Stanford. De 1967 à 1975, la collaboration regroupant des physiciens du MIT (dont Jerome Isaac Friedman et Henry Way Kendall), de Stanford et du Caltech de Pasadena put effectuer une série d'expériences de diffusion d'électrons sur des noyaux atomiques. Les caractéristiques de ces réactions mirent en évidence la structure en quarks et en gluons des protons. Le prix Nobel de physique 1990 récompensa Friedman, Kendall et Taylor pour cette découverte fondamentale qui ouvrit la voie à la compréhension moderne de l'interaction nucléaire forte.

En 1978, il participa à Stanford à la mesure des effets de violation de la parité dans les interactions entre électrons polarisés et protons, expérience qui confirma la validité de l'unification des interactions électromagnétiques et faibles, selon la théorie électrofaible développée par Abdus Salam et Steven Weinberg.

— Bernard PIRE

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Écrit par

  • : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau

Classification

Pour citer cet article

Bernard PIRE. TAYLOR RICHARD EDWARD (1929-2018) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • PREUVE EXPÉRIMENTALE DE LA STRUCTURE EN QUARKS

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 168 mots

    L'expérience menée à l'accélérateur linéaire à électrons de Stanford (S.L.A.C) par Jerome Friedman, Henry Kendall et Richard Taylor permet de démontrer en 1968 la présence de structures ponctuelles chargées à l'intérieur du proton. Bien qu'on eût expliqué depuis plusieurs...

  • FRIEDMAN JEROME ISAAC (1930- )

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 401 mots

    Né le 28 mars 1930 à Chicago, Jerome Isaac Friedman est le fils d'émigrants russes arrivés quinze ans plus tôt aux États-Unis. Se passionnant pour la physique après la lecture d'un ouvrage de vulgarisation d'Einstein sur la relativité, il bénéficia en 1950 d'une bourse pour étudier à l'université de...

  • KENDALL HENRY (1926-1999)

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 912 mots

    Physicien américain né le 9 décembre 1926 à Boston (États-Unis) et décédé accidentellement le 15 février 1999, alors qu'il s'adonnait à la photographie en plongée dans un lac du parc naturel de Wakulla Springs en Floride. Prix Nobel de physique en 1990 pour la découverte expérimentale des ...

  • PROTONS

    • Écrit par Nicole d' HOSE
    • 4 576 mots
    ...1960. Elle a été réalisée par une collaboration menée par deux physiciens américains Jerome I. Friedman, Henry W. Kendall, et un physicien canadien Richard E. Taylor (Prix Nobel en 1990). L'accélérateur de Stanford, mis en service en 1967, permet d'obtenir des faisceaux d'électrons atteignant des...

Voir aussi