RIAZAN
La région située entre le cours inférieur de l'Oka et le cours supérieur du Don se sépara, progressivement, au xii e siècle, de la principauté de Tchernigov et échut à une branche cadette de cette dynastie. Menacée dans son existence même par les princes de Vladimir (fin du xii e et début du xiii e s.), la principauté de Riazan fut dévastée par les troupes mongoles ; sa capitale (aujourd'hui Staraïa Rjazan sur l'Oka, à env. 80 km de l'actuelle Riazan) fut totalement détruite (1237). Grâce à l'appui de la Horde, la principauté de Riazan se redresse dans la seconde moitié du xiv e siècle. Se heurtant à la principauté de Moscou au nord, ouverte aux incursions tatares vers le sud-est, limitrophe de la Lituanie à l'ouest, l'État de Riazan parvient à maintenir son indépendance jusqu'à la fin du Moyen Âge ; aussi ses princes portent-ils le titre de grand-prince. Une nouvelle capitale prend son essor au xiv e siècle : Pereïaslavl-Riazanski (elle se verra attribuer en 1778 le nom de Riazan). Toutefois, une alliance de plus en plus étroite avec Moscou fait de la grande-principauté de Riazan, dans la seconde moitié du xv e siècle, un protectorat de sa puissante voisine. L'annexion définitive de Riazan par Basile III (1517) marque la dernière étape de l'unification de la Russie du Nord-Est.
La ville de Riazan (512 000 hab. en 2007) devint chef-lieu de gouvernement en 1796 et est actuellement chef-lieu de l'oblast homonyme (1 715 000 hab. en 2005). Décrite, au xix e siècle, par Saltykov-Chtchedrine comme une ville typique de province, Riazan est devenue aujourd'hui un centre industriel et culturel. Elle conserve plusieurs monuments, religieux essentiellement, du xvii e siècle.
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Écrit par
- Wladimir VODOFF : directeur d'études à l'École pratique des hautes études
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Pour citer cet article
Wladimir VODOFF, « RIAZAN », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :