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PRISE DE ROME PAR LES GAULOIS

La tradition rapporte que Rome dut faire face en — 390 à une invasion gauloise dirigée par Brennus : après la défaite de l'Allia, un affluent du Tibre, la ville et ses vieillards furent livrés aux Gaulois, qui la détruisirent tandis que la jeunesse résistait sur le Capitole et que les objets sacrés furent transférés à Caere (Cerveteri) ; échouant à prendre la citadelle, les Gaulois acceptèrent une rançon en échange de leur retrait mais Camille, général romain de retour d'exil, parvint à les battre et lança la reconstruction de la ville.

Si les historiens modernes attestent l'historicité de l'invasion (dont la mémoire est pieusement entretenue par les Romains et enregistrée par les Grecs), ils en relativisent la portée. Replacée dans le contexte des migrations celtes du ive siècle, certains n'y voient qu'un épisode mineur de la lutte entre Étrusques et Grecs de Sicile (Syracuse aurait utilisé des mercenaires gaulois contre Rome, alliée à la cité étrusque de Caere). D'autres insistent actuellement sur l'amplification que la tradition a fait subir à l'événement : non seulement les archéologues échouent à trouver des traces de destructions datant de cette période, mais les accents religieux et épiques des récits transmis (oies sacrées du Capitole, épée de Brennus, figure exemplaire de Camille) attestent qu'il s'agit, selon les termes de l'historien Dominique Briquel, du « dernier épisode historique donnant lieu à une telle élaboration légendaire ».

— Xavier LAPRAY

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Xavier LAPRAY. PRISE DE ROME PAR LES GAULOIS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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