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UTILITÉ PRINCIPE D'

Une théorie éthique et non une théorie psychologique

Souvent mal comprise, la doctrine utilitariste est parfois caricaturée (les utilitaristes mépriseraient les plaisirs de l'esprit, par exemple) ou confondue avec des théories qui relèvent de la psychologie, et non de l'éthique.

Le principe d'utilité est ainsi fréquemment confondu avec la théorie de l'égoïsme universel de l'homme, cette théorie psychologique qui prétend expliquer toutes les actions humaines par la recherche du plaisir maximal. D'où la confusion selon laquelle le « principe d'utilité » serait une hypothèse faite en économie politique sur les comportements individuels. Dénonçant ce genre de confusion, l'utilitariste Henry Sidgwick (1838-1900) précise que « L'utilitarisme [...] est une doctrine éthique et non une théorie psychologique : ce n'est pas une théorie sur ce qui est mais sur ce qui doit être » (article « Utilitarianism », 1873, reproduit dans la revue Utilitas, nov. 2000). Quarante ans plus tôt, John Stuart Mill dénonçait déjà « l'amalgame fait entre le principe d'utilité – qui est une théorie sur le bien et le mal – et la théorie de l'égoïsme universel de l'homme... Quel lien pourrait-il bien y avoir entre le principe d'utilité et „le calcul des avantages pour l'individu“ » ? (Sedgwick's Discourse, 1835).

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Écrit par

  • : président de l'Association pour la diffusion de l'économie politique

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Pour citer cet article

Francisco VERGARA. UTILITÉ PRINCIPE D' [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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