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PHILIPPE (1960- ) roi des Belges (2013- )

Philippe de Belgique, fils du roi Albert II et de la reine Paola, est le septième roi des Belges. Né au château du Belvédère, à Bruxelles, le 15 avril 1960, il monte sur le trône le 21 juillet 2013.

À sa naissance, son destin royal n'est pas réellement tracé. Il est, certes, deuxième dans l'ordre de succession au trône mais son oncle, le roi Baudouin Ier, est encore jeune et célibataire. Pourtant, à la fin des années 1960, le couple que ce dernier forme avec la reine Fabiola doit admettre qu'il ne pourra pas avoir d'héritier. Le roi prend alors le jeune prince Philippe sous son aile et veille à son éducation.

Philippe fait ses études primaires et secondaires en français, puis en néerlandais. Par respect de la tradition, il entre à l'École royale militaire, dont il est diplômé en 1981. Il étudie ensuite à l'université d'Oxford, puis obtient un Master of Arts en sciences politiques à l'université de Stanford (Californie) en 1985.

Quand le roi Baudouin Ier décède prématurément, en juillet 1993, les Belges s'attendent à voir Philippe monter sur le trône. Mais celui-ci étant encore célibataire et jugé insuffisamment préparé, c'est son père qui est intronisé. Désormais premier dans l'ordre de succession, Philippe hérite du titre de duc de Brabant et reprend la fonction de président d'honneur de l'Office belge du commerce extérieur qu'exerçait Albert II. À ce titre, il mène, pendant vingt ans, de nombreuses missions économiques partout dans le monde, accompagné de personnalités politiques et d’entrepreneurs belges.

En 1999, il épouse Mathilde d'Udekem d'Acoz, une orthophoniste issue de la noblesse belge. De cette union naîtront quatre enfants : en 2001, Élisabeth, désormais héritière du trône ; en 2003, Gabriel ; en 2005, Emmanuel et, en 2008, Éléonore.

Le 3 juillet 2013, le roi Albert II, alors âgé de soixante-dix-neuf ans, annonce son abdication en faveur de son fils. Le 21 juillet, jour de la fête nationale, Philippe prête le serment constitutionnel devant les Chambres réunies et devient roi des Belges.

Très critiqué en tant que prince pour son caractère réservé, pour son attitude un peu gauche et certaines de ses prises de position, le roi Philippe étonne par son aisance dès son intronisation. Il innove dans sa communication, en ouvrant un compte Twitter et en centralisant la communication de la famille royale. Au service de son pays, il décide de donner une dimension économique à ses visites d'État. Roi dans une Belgique réformée octroyant toujours plus de pouvoir aux entités fédérées, il apporte son soutien non seulement dans les matières gérées par le pouvoir fédéral mais également dans des domaines attribués aux communautés ou aux régions. En juin 2020, s’adressant au président de la République démocratique du Congo, il est le premier roi des Belges à exprimer officiellement ses « plus profonds regrets » concernant la période coloniale.

— Guy DELSAUT

— Universalis

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Écrit par

  • : bibliothécaire-documentaliste
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Guy DELSAUT et Universalis. PHILIPPE (1960- ) roi des Belges (2013- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BELGIQUE - La période contemporaine

    • Écrit par Universalis, Jean FANIEL, Xavier MABILLE
    • 9 047 mots
    • 2 médias
    ...dernier garant de la cohésion du pays. Une fois la situation politique stabilisée, et se disant âgé et fatigué, il abdique en faveur de son fils aîné, Philippe, le 21 juillet 2013. Ce dernier apparaît d’emblée soucieux de prendre en compte l’influence croissante des entités fédérées, tout en valorisant...

Voir aussi