ZINDER NORTON (1928-2012)

Le biologiste américain Norton Zinder découvrit la transduction – transfert de matériel génétique d'une souche de bactérie à une autre sous l'effet d'un agent filtrable tel qu'un bactériophage – dans des cultures de Salmonella.

Norton David Zinder naît le 7 novembre 1928 à New York. Après avoir fréquenté l'université Columbia de sa ville natale, il étudie sous la houlette de Joshua Lederberg à l'université du Wisconsin, où il obtient un doctorat en 1952. Il retourne alors à New York et rejoint le corps enseignant du Rockefeller Institute for Medical Research (auj. université Rockefeller), où il est nommé professeur en 1964. Norton Zinder y officie ensuite en tant que doyen des études de premier, deuxième et troisième cycles (1993-1995), avant de devenir professeur émérite (1999).

Norton Zinder espère aller au-delà de la découverte de son mentor Joshua Lederberg, lequel se rend compte en 1946 que la bactérie Escherichia coli connaît un véritable processus sexuel. Au début des années 1950, il place ainsi des espèces de Salmonella dans un milieu de culture particulier afin qu'elles se conjuguent (c'est-à-dire échangent leur matériel génétique lors d'un phénomène ressemblant à la reproduction), dans l'espoir d'obtenir un grand nombre de bactéries mutantes pour réaliser ses expériences. Au lieu d'assister à un mécanisme de conjugaison bactérienne, il découvre une autre forme d'échange génétique, qu'il baptise la transduction. Les travaux de Norton Zinder conduisent également à la découverte, en 1961, d'un bactériophage contenant de l'ARN dans son matériel génétique. Norton Zinder se concentre par la suite sur les interactions entre le bactériophage filamenteux F1 et son hôte E. coli. Alors qu'il préside de 1988 à 1991 le comité consultatif des National Institutes of Health, il est l'un des premiers à lancer l'idée de séquençage du génome humain, concrétisée par le Human Genome Project. Il meurt le 3 février 2012 dans le quartier new-yorkais du Bronx.

— Universalis