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NICHOLS MIKE (1931-2014)

Cinéaste et metteur en scène américain d'origine allemande, né le 6 novembre 1931 à Berlin.

Mike Nichols, de son vrai nom Michael Igor Peschkowsky, émigre aux États-Unis avec sa famille dès l'âge de sept ans. Il fréquente l'université de Chicago (1950-1953) et étudie l'art dramatique auprès de Lee Strasberg à New York. De retour à Chicago, il fonde, avec Elaine May, Shelley Berman, Barbara Harris et Paul Sills, le groupe d'improvisation comique The Compass Players. Nichols et May font alors le tour du pays avec leurs numéros de satire sociale et, de 1960 à 1961, se produisent sur les planches de Broadway dans le spectacle An Evening with Mike Nichols and Elaine May.

Nichols fait ses débuts de metteur en scène à Broadway avec la pièce Barefoot in the Park (1963), encensée par la critique. Il poursuit sa carrière en dirigeant sur cette scène une série de pièces qui remportent un vif succès commercial et sont applaudies par la critique, écrites en grande partie par Neil Simon. Il remporte ainsi le Tony Award pour Barefoot in the Park, Luv (1964), The Odd Couple (1965), Plaza Suite (1968), The Prisoner of 2nd Avenue (1971) et The Real Thing (1984) de Tom Stoppard. Il met également en scène The Gin Game (1977).

Nichols fait ses débuts de cinéaste avec Who's Afraid of Virginia Woolf ? (1966, Qui a peur de Virginia Woolf ?), adaptation puissante de la pièce d'Edward Albee. Ce premier essai est suivi par The Graduate (1967, Le Lauréat), film culte sur les conflits de génération dans les années 1960 pour lequel il reçoit l'oscar du meilleur réalisateur. Il se fait également remarquer grâce aux films Catch-22 (1970, Catch 22), qui pose un regard macabre sur la guerre, Carnal Knowledge (1971, Ce plaisir qu'on dit charnel), Silkwood (1983, Le Mystère Silkwood), qui analyse les pratiques de l'industrie nucléaire, Postcards from the Edge (1990, Bons baisers d'Hollywood), Wolf (1994, Wolf), The Birdcage (1996, Birdcage) et Closer (2004, Entre adultes consentants et Charlie Wilson' Ware (2007, La Guerre selon Charlie Wilson). Nichols reçoit un Emmy Award pour son travail sur les adaptations télévisées de Wit (2001, Mon Combat) et Angels in America (2003, Angels in America). À travers les relations personnelles, il analyse dans son œuvre cinématographique les absurdités et les atrocités de la vie contemporaine, souvent avec un cynisme teinté d'humour.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. NICHOLS MIKE (1931-2014) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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