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HAILWOOD MIKE (1940-1981)

Mike Hailwood, de son vrai nom Stanley Michael Bailey Hailwood, fut l'une des grandes figures du sport motocycliste.

Né en Grande-Bretagne le 2 avril 1940, le fils de Stanley Hailwood jouit immédiatement de quelques avantages rarissimes dans le milieu de la compétition : son père est un fanatique de la course et son immense fortune lui permet de se doter de tous les moyens qu'il estime nécessaires. Dès l'époque où il est étudiant au Pangbourne Nautical College, Mike Hailwood manifeste son désir de courir à moto. Un moment hostile, par principe, au projet de son fils, Stan Hailwood finit par dire oui : mais il entend lui procurer personnellement le meilleur matériel. Et c'est ainsi, sous le nom d'« écurie sportive », que Hailwood père et fils s'attaquent à la course. En 1958, sur la petite île de Man qui constitue alors le théâtre des plus grands exploits, Mike Hailwood, totalement inconnu, débarque avec un matériel impressionnant : il dispose à lui seul de quatre Norton Mani – deux en 500 cm3 et deux en 350 cm3 –, d'une 125 Paton spécialement fabriquée pour lui en Italie et d'une 250 Ducati. Son apparition, dans un milieu fermé qui n'aime guère les « héritiers », ne suscite guère la sympathie. Une semaine plus tard, ses résultats exceptionnels font l'admiration de tous : il est treizième en 500 cm3, douzième en 350 cm3, septième en 125 cm3 et troisième en 250 cm3, derrière les deux M.V. d'usine de Carlo Ubbiali et Tarquinio Provini, réussite d'autant plus surprenante que la course de l'île de Man est certainement l'épreuve la plus exigeante et la plus difficile que l'on connaisse alors... La même année, Hailwood remporte le titre national dans les catégories 125 cm3, 250 cm3 et 350 cm3 et entre définitivement dans le cercle fermé des pilotes de très haut niveau.

La carrière sportive de Mike Hailwood va dès lors se poursuivre avec une logique implacable, marquée du sceau de la réussite. Après deux saisons seulement d'apprentissage en grands prix, Mike Hailwood se voit offrir la place la plus enviée de l'époque dans le monde de la course moto : celle de pilote officiel pour le compte du noble italien Domenico Agusta, dont les illustres M.V. (Meccanica Verghera) sont alors, dans le domaine de la moto, l'équivalent des Ferrari dans le monde de l'automobile. Après avoir remporté le Grand Prix d'Italie dans la catégorie des 500 cm3 et pris la seconde place dans celle des 250 cm3, Mike Hailwood entamait une saison mémorable qui lui permettait de remporter le titre en 250 cm3, de finir à la seconde place en 500 cm3. De 1962 à 1965, Mike Hailwood enlevait quatre titres de champion du monde pour le compte de l'usine italienne. En 1966, poussé par le jeune espoir Giacomo Agostini, il décide de changer d'employeur et signe chez le géant japonais Honda, pour lequel il remporte les titres en 250 cm3 et 350 cm3. C'est à cette époque, quand le duel Agostini-Hailwood atteint son apogée, que Mike Hailwood acquiert, auprès de tous les amoureux du sport moto, le surnom qui lui restera jusqu'à sa dernière heure : « Mike the Bike ».

À la fin de 1967, l'usine Honda décide de se retirer officiellement de la compétition : Mike Hailwood, toujours lié par contrat avec l'usine japonaise, se trouve alors dans une situation paradoxale puisque les Japonais lui offrent les mêmes avantages contre la simple promesse de ne pas courir pour une autre marque. Retiré, par la force des choses, du monde de la moto, Mike Hailwood se lance, sur les conseils de son ami John Surtees, dans la compétition automobile : champion d'Europe de formule 2 en 1972, il passe ensuite à la formule 1 mais est victime, en 1974, d'un grave accident au Grand Prix d'Allemagne. Sévèrement touché à la cheville, il se retire en Nouvelle-Zélande pendant plusieurs[...]

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Pour citer cet article

Richard VERDELET. HAILWOOD MIKE (1940-1981) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • MOTOCYCLISME

    • Écrit par Simon PALATCHI
    • 2 046 mots
    • 1 média
    ...l'Italien Giacomo Agostini (122 victoires et 15 titres de champion du monde), l'Espagnol Ángel Nieto (90 victoires et 10 titres mondiaux) ou le Britannique Mike « The Bike » Hailwood (76 victoires et 9 titres), dans les années 1960 et 1970, ou encore l'Italien Valentino Rossi, le plus...

Voir aussi