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BRUCH MAX (1838-1920)

Compositeur allemand, né à Cologne, où il commence ses études musicales avec Ferdinand Hiller, Carl Reinecke et Ferdinand Breuning (1857-1858). À Leipzig, il est l'élève de Julius Rietz et du cantor de Saint-Thomas, Moritz Hauptmann. Nommé professeur à Cologne (1858-1861), il est ensuite chef de chœur et chef d'orchestre à Mannheim (1862-1864), Coblence (1865-1867), Sondershausen (1867-1870), Berlin (1878-1880), Liverpool (1880-1883) et Breslau (1883-1890) avant de prendre la direction de la Musikhochschule de Berlin (1891-1910), où il compte notamment parmi ses élèves le compositeur anglais Ralph Vaughan-Williams.

Sa première œuvre importante est un opéra, Die Loreley, pour lequel il utilise le livret que Emanuel Geibel avait destiné à Mendelssohn (1863). Il se distingue par son attachement à la musique romantique et un sens de la mélodie proches de Brahms. Sa musique, qui ne manque pas d'imagination dans un premier temps, souffre assez vite de son refus d'adhérer aux nouvelles tendances post-romantiques, et, à la fin de sa vie, elle tournera à l'académisme. Bruch est surtout connu en Allemagne pour sa musique chorale : chef de chœur lui-même, il a composé de nombreuses pages pour les ensembles qu'il dirigeait, et ces œuvres sont restées au répertoire des chorales allemandes. Il s'est notamment imposé par des oratorios profanes dont le genre était encore inédit : Frithjof (1864), Odysseus (1872), Arminius (1875), Das Lied von der Glocke (1878), Achilleus (1885), Gustav Adolf (1898).

En dehors de son pays natal, trois œuvres ont assuré sa postérité : le Concerto pour violon no 1 en sol mineur, op. 26 (1868), écrit pour Josef Joachim, la Fantaisie écossaise pour violon et orchestre, op. 46 (1880), écrite pour Pablo de Sarasate, et la rhapsodie hébraïque Kol Nidrei pour violoncelle et orchestre, op. 47 (1880), écrite à la demande de la communauté juive de Liverpool (contrairement à ce qui a été souvent écrit à propos de cette œuvre, Bruch n'était pas juif mais protestant). Son œuvre pour violon et orchestre comporte deux autres concertos (1878 et 1890), un Konzertstück (1911) et diverses pièces. Parmi les quatre-vingt-dix-sept numéros d'opus qu'il a composés entre 1858 et 1919 figurent trois symphonies (nos 1 et 2, 1870 ; no 3, 1887), un concerto pour deux pianos (1916), deux quatuors à cordes (1859 et 1860), un trio (1858), un second opéra, Hermione, d'après Le Conte d'hiver de Shakespeare (1872), des lieder et un étonnant cycle de Pièces pour clarinette, alto et piano, op. 83 (1910). Bruch avait épousé la cantatrice Clara Tuczek, qui mourut un an avant lui à Berlin.

— Alain PÂRIS

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Écrit par

  • : chef d'orchestre, musicologue, producteur à Radio-France

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Pour citer cet article

Alain PÂRIS. BRUCH MAX (1838-1920) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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