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MAIGREUR

Insuffisance pondérale chronique, constitutionnelle, qui s'installe à la fin de la croissance. Il ne faut pas confondre la maigreur avec l'amaigrissement, chute de poids chez un sujet considéré jusqu'alors comme normal.

L'amaigrissement (sauf s'il est voulu chez un obèse) est toujours un symptôme morbide ou le résultat d'une maladie (infection, notamment tuberculeuse, intoxication, cancer, endocrinopathie thyroïdienne ou pancréatique, psychonévrose). La maigreur, au contraire, est strictement compatible avec une santé normale ; c'est même, semble-t-il, un facteur favorable dans le calcul de l'espérance de vie, d'après les actuaires des compagnies d'assurances, découverte confirmée par les nutritionnistes expérimentant sur les animaux.

La maigreur est donc un type physique, en général héréditaire, qui est caractérisé par un faible pourcentage de masse grasse, une augmentation du secteur liquidien, avec accélération de la vitesse circulatoire, et une conservation, voire une augmentation, de la masse maigre, mise en évidence aussi par l'élévation de l'hématocrite. Le pool potassique intracellulaire est normal (H. Bour).

La maigreur se diagnostique sur la constatation d'un poids inférieur de 10 p. 100 au poids idéal donné par les tables pour un sujet de taille, d'âge, de sexe et d'ossature identiques.

En principe, les sujets maigres ont des constantes biologiques strictement normales. Le seul inconvénient de leur constitution, toute considération esthétique mise à part, est qu'ils supportent mal l'amaigrissement et qu'une perte de 3 à 4 kilos suffit à les rendre asthéniques, nerveux et insomniaques ; tous ces petits troubles disparaissent lorsque le poids habituel se reconstitue.

Il n'y a pas lieu de traiter cet habitus normal ; d'ailleurs ceux qui s'y essaient n'obtiennent aucun résultat, quelles que soient les méthodes thérapeutiques qu'ils employent.

— Georges TORRIS

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Pour citer cet article

Georges TORRIS. MAIGREUR [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES

    • Écrit par Martine FLAMENT
    • 7 265 mots
    • 2 médias
    ...abdominales, une frilosité, une léthargie ou au contraire un excès d’énergie. L’hypotension, l’hypothermie et la bradycardie sont habituelles. Dans les états de grande maigreur, les symptômes dépressifs sont fréquents. De même, des traits obsessionnels compulsifs, centrés ou non sur la nourriture, peuvent être...

Voir aussi