CARRERO BLANCO LUIS (1903-1973)
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis

Fin de la guerre civile espagnole, 1939
Entre décembre 1938 et février 1939, la Catalogne tombe aux mains des franquistes et sa capitale, Barcelone, est conquise par les troupes de Franco en janvier 1939. Durant les derniers mois de la guerre, des colonnes de réfugiés républicains, civils et soldats mêlés, traversent la...
Afficher
Entré à quinze ans à l'École navale, Luis Carrero Blanco participa, comme jeune officier de marine, à la campagne du Maroc espagnol (1924-1926). Diplômé de l'École de guerre navale espagnole, stagiaire à l'École de guerre navale française, il servit pendant quelques années à bord de sous-marins, puis fut nommé professeur à l'École de guerre navale, à Madrid, où le surprit le soulèvement nationaliste du 18 juillet 1936. Réfugié à l'ambassade du Mexique, puis à l'ambassade de France, il réussit, en juin 1937, à rallier les forces navales nationalistes du golfe de Biscaye, dans lesquelles il servit pendant la guerre civile. Le 7 mai 1941, le capitaine de frégate Luis Carrero Blanco fut nommé par le général Franco sous-secrétaire à la présidence du gouvernement. Pendant trente-deux ans, jusqu'à sa mort, ce fidèle inconditionnel du Caudillo ne cessa d'exercer auprès de lui le rôle de conseiller et de confident. Éminence grise du général Franco, il fit partie de tous les ministères. Le 19 février 1951, il fut élevé, dans les mêmes fonctions, au rang de ministre ; il fut nommé vice-président du gouvernement le 20 septembre 1967, puis président du gouvernement en juin 1973. Entretemps, des promotions successives l'avaient élevé au grade d'amiral. Peintre et écrivain (il publia plusieurs ouvrages, parmi lesquels La Victoire du Christ à la bataille de Lépante qui lui valut un prix littéraire, dont certains étaient signés du pseudonyme de Juan de la Cosa ou de Ginés de Buitrago), l'amiral Carrero Blanco, orateur médiocre, était un homme de cabinet discret, laborieux et énigmatique. Profondément catholique, mais sans appartenance politique définie, il était considéré comme un franquiste intransigeant et ne cachait pas son aversion pour le communisme, la maçonnerie et le libéralisme. On attribue à son influence sur le général Franco l'entrée massive des technocrates de l'Opus Dei au gouvernement en octobre 1969, ainsi que la désignation du prince Juan Carlos de Bourbon comme successeur du Caudillo après la disparition de celui-ci. Le 20 décembre 1973, il fut tué à Madrid, dans un attentat dont le mouvement nationaliste basque E.T.A. a revendiqué la paternité. Le général Franco lui a conféré, à titre posthume, la dignité de capitaine général de la flotte et le titre de duc de Carrero Blanco.

Luis Carrero Blanco, 1973
L'amiral Luis Carrero Blanco (1903-1973), nommé président du gouvernement espagnol en juin 1973, fut pendant trente-deux ans un inconditionnel du Caudillo et son éminence grise.
Afficher

Attentat contre Carrero Blanco, Madrid, 1973
Le cratère provoqué par l'explosion de la bombe qui a coûté la vie à l'amiral Carrero Blanco, le chef du gouvernement espagnol, à Madrid, le 20 décembre 1973.
Afficher
— André DESSENS
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 2 pages
Écrit par :
- André DESSENS : commissaire en chef de première classe de la marine
Classification
Pour citer l’article
André DESSENS, « CARRERO BLANCO LUIS - (1903-1973) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 août 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/luis-carrero-blanco/