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LA WALKYRIE (R. Wagner)

Les dieux eux-mêmes...

La Walkyrie, opéra de l'amour malheureux et interdit parce que deux fois incestueux (la relation Wotan-Brünnhilde redouble celle entre Siegmund et Sieglinde), constitue certainement l'opéra le plus émouvant de toute la Tétralogie, celui dans lequel les dieux expriment les sentiments les plus humains. Il contient à la fois les pages parmi les plus populaires, les plus extraverties de tout le cycle (monologue de Siegmund et « Chant du printemps », « Chevauchée des Walkyries », « Adieux de Wotan » et « Feu magique ») et celles, intimistes, qui viennent délivrer l'essentiel de la pensée philosophique et de la psychologie complexes qui le sous-tendent. En ce sens, ce sont bien les déchirements intérieurs, les contradictions de Wotan, qui constituent l'enjeu essentiel de La Walkyrie. On y découvre un dieu coupable – il a voulu s'approprier la connaissance tout autant qu'Alberich a voulu s'emparer de la puissance –, mais aussi un dieu enchaîné, qui, visionnaire, en est réduit à bénir celui qui provoquera sa perte.

— Timothée PICARD

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École normale supérieure et de Sciences Po Paris, assistant à l'université Marc Bloch (Strasbourg), critique musical

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Pour citer cet article

Timothée PICARD. LA WALKYRIE (R. Wagner) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Hans Hotter - crédits : Erich Auerbach/ Hulton Archive/ Getty Images

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