LA POUPÉE (I. Kadaré)Fiche de lecture
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Ismaïl Kadaré a souvent parlé de lui-même. Il a transposé dans Chronique de pierre son enfance et dans Le Crépuscule des dieux de la steppe ses années d'études à l'institut Gorki de Moscou. Toutefois, il parle davantage des situations – la guerre et la nocivité du réalisme socialiste soviétique – que de sa propre personne. Il évoque aussi volontiers l'élaboration de son œuvre et ses difficultés (Le Poids de la Croix). Il reconstitue également la figure d'Eschyle par des biais qui présentent des ressemblances avec son statut d'écrivain dans un pays totalitaire (Eschyle ou le grand perdant). La Poupée (traduit de l’albanais par Tedi Papavrami, Fayard, 2015) surprend, tant ce texte est beaucoup plus proche de la confidence que de l'autobiographie. La rédaction en fragments, parfois limités à une seule phrase, laisse place à de larges respirations qui donnent aux propos laconiques une densité particulière, comme lors d'une conversation intime.
Ismail Kadaré a fait du grotesque une arme redoutablement efficace pour dénoncer la dictature en Albanie. Son œuvre, cependant, ne saurait se limiter à la dénonciation des totalitarismes.
Crédits : Dan Porges/ Getty Images
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Écrit par :
- Jean-Paul CHAMPSEIX : professeur agrégé, docteur en lettres modernes, habilité à diriger des recherches en littératures comparées
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Jean-Paul CHAMPSEIX, « LA POUPÉE (I. Kadaré) - Fiche de lecture », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/la-poupee/