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MEYER KONRAD FERDINAND (1825-1898)

Un des maîtres de la nouvelle historique de langue allemande. Calviniste, Meyer recherche dans l'histoire la main de Dieu. Admirateur de la Renaissance, il s'identifie au destin des grands hommes du passé. Artiste raffiné, il accorde au style une place importante et cisèle tout ce qu'il écrit. Ses personnages sont un peu marmoréens et semblent appartenir à l'univers de Michel-Ange. Grandeur et fatalité décrites par un narrateur comme autant d'actes d'un drame éternel. Les flash-back abondent dans ces récits admirablement construits et captivants, qu'il s'agisse du Page de Gustav Adolf (1882), une jeune fille déguisée par amour pour le roi et qui meurt à son service, ou d'Angela Borgia (1891), la pure jeune fille aux prises avec la cruauté du monde de la Renaissance, ou encore du Saint (Der Heilige, 1879), où l'auteur donne une version toute personnelle et originale de la vie de Thomas Beckett, le chancelier de Henri II d'Angleterre. Maître de la nouvelle, Meyer est également un maître de la ballade et de la poésie-objet (Ding-Gedicht) et, en tant que tel, digne précurseur de Rilke.

— Marie-Claude DESHAYES

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Pour citer cet article

Marie-Claude DESHAYES. MEYER KONRAD FERDINAND (1825-1898) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • PSYCHANALYSE DES ŒUVRES

    • Écrit par Pierre KAUFMANN
    • 7 949 mots
    • 2 médias
    ...trouver chez les romanciers nous permet, en n'employant qu'un petit nombre de formules psychologiques, d'acquérir quelques notions du déroulement d'une hystérie. » Le commentaire de cette analogie, nous le trouverons dans les lettres à Fliess, où Freud évoque les nouvelles de Konrad Ferdinand Meyer.

Voir aussi