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GJELLERUP KARL (1857-1919)

Écrivain danois, Karl Gjellerup est passé à la postérité surtout parce qu'il partagea, en 1917, le prix Nobel avec H. Pontoppidan. Sans méconnaître la valeur de son œuvre variée et les qualités de son style, il convient pourtant de l'apprécier principalement pour la signification de son évolution : elle vaut non seulement pour le Danemark, mais, en un sens, également pour l'Europe tout entière.

D'abord naturaliste ardent, en raison du prestige de Georg Brandes, Gjellerup passera insensiblement à la défense de valeurs plus conformes sans doute au génie danois, qu'il puisera dans le classicisme et le romantisme allemands (notamment dans sa tragédie Brynhild, 1884), puis, de plus en plus, dans un réalisme narratif à la Tourgueniev, qu'il exprimera dans des ouvrages attachants, colorés mais peut-être sans grande originalité, comme les nouvelles de Romulus (1888) ou les romans Minna (1889) et Møllen (1896). Il finira sa vie en Allemagne, achevant sa remontée vers les sources par une longue méditation sur la philosophie hindoue, dans des ouvrages écrits en allemand. Son œuvre présente, en définitive, l'image exemplaire d'une recherche d'un sens à donner à la vie.

— Régis BOYER

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Écrit par

  • : professeur émérite (langues, littératures et civilisation scandinaves) à l'université de Paris-IV-Sorbonne

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Pour citer cet article

Régis BOYER. GJELLERUP KARL (1857-1919) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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