Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

BOSCÁN ALMOGÁVER JUAN (1490 env.-1542)

Un des premiers poètes espagnols de la Renaissance. Courtisan et guerrier, tout comme son ami Garcilaso de La Vega, Juan Boscán assista aux combats de l'île de Rhodes et accompagna l'empereur Charles Quint lorsque celui-ci se porta au secours de Vienne assiégée par les Turcs en 1529. Sa rencontre avec Andrea Navagero, alors ambassadeur à Grenade, et leurs entretiens sur la métrique des poètes italiens décidèrent de l'adoption définitive de l'hendécasyllabe italien par la poésie espagnole. S'il est vrai que le triomphe des formes italiennes, amorcé dès les sonnets à la manière italienne du marquis de Santillana, est dû surtout à la maîtrise et à l'inspiration de Garcilaso, la part de Boscán, compagnon et conseiller du grand poète, et son devancier dans cette matière, n'est pas négligeable. Sa femme, Ana Girón de Rebolledo, après sa mort, publia ensemble l'œuvre des deux poètes, qu'on réédita unis pendant près d'un siècle (ce n'est qu'au xxe siècle qu'ils ont été réimprimés côte à côte). Boscán occupe aussi une place de choix dans l'histoire de la prose castillane par sa belle traduction du Courtisan du comte Baldassare Castiglione.

— Daniel DEVOTO

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : docteur ès lettres, universités de Buenos Aires et de Paris-Sorbonne, directeur de recherche au C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Daniel DEVOTO. BOSCÁN ALMOGÁVER JUAN (1490 env.-1542) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ESPAGNE (Arts et culture) - La littérature

    • Écrit par Jean CASSOU, Corinne CRISTINI, Jean-Pierre RESSOT
    • 13 749 mots
    • 4 médias
    L'influence italienne s'est manifestée d'abord dans les diverses pièces poétiques de Boscen (1490-1542), puis dans le lyrisme harmonieux, délicieux, virgilien de Garcilaso de la Vega, gentilhomme favorisé de tous les dons, naissance, vaillance, génie, tué à trente-trois ans au siège...
  • GARCILASO DE LA VEGA (1503-1536)

    • Écrit par Annie FREMAUX-CROUZET
    • 1 806 mots
    Son amitié pour le poète Boscán est passée à la postérité. Comme un démenti à la méfiance des « mépris de cour », Garcilaso découvre ensemble la cour et l'amitié. Ce sentiment sera, dans ses vers, moins un thème que l'expression simple d'un dialogue ininterrompu en dépit de la distance et du temps. L'authenticité...

Voir aussi