COCKCROFT JOHN DOUGLAS (1897-1967)
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Né le 27 mai 1897 à Todmorden (Yorkshire, Grande-Bretagne), John Douglas Cockcroft était issu d'une famille d'industriels du coton. Après avoir servi dans l'artillerie pendant la Première Guerre mondiale, il devint ingénieur électricien, travailla deux ans dans l'industrie puis rejoignit le laboratoire Cavendish (université de Cambridge) sous la direction d'Ernest Rutherford.
C'est dans ce laboratoire qu'il effectua, avec Petr Leonidovitch Kapitsa, ses premières recherches sur la production de champs magnétiques intenses et de très basses températures. En 1928, il se consacra à l'accélération de protons par des hautes tensions ; il réussit ainsi, avec Ernest Walton, à provoquer de nombreuses transmutations nucléaires. En 1932, ils disposaient d'une tension quasi constante de 600 000 volts et d'un tube à décharge dans lequel les noyaux d'hydrogène pouvaient être accélérés par ce champ. La collision de ces protons avec des noyaux de lithium donna alors naissance à deux noyaux d'hélium émis dans des directions presque opposées. Outre l'intérêt d'une transmutation contrôlée, cette expérience vérifiait la relation d'Einstein entre masse et énergie.
Ernest Walton, lord Rutherford et Douglas Cockcroft
L'Irlandais Ernest Walton (1903-1995), Prix Nobel de physique en 1951, le Britannique lord Rutherford (1871-1937), Prix Nobel de physique en 1908, et le Britannique Douglas Cockcroft (1897-1967), Prix Nobel de Physique, avec Walton, en 1951.
Crédits : Hulton Getty
L'accélérateur de protons de Cockcroft et Walton
L'accélérateur de protons par hautes tensions mis au point, en 1932, par les Britanniques John Douglas Cockcroft (1897-1967) et Ernest Walton (1903-1995). Pour leurs travaux, ils reçurent conjointement le prix Nobel de physique en 1951.
Crédits : Hulton Getty
À partir de septembre 1939, Cockcroft participa à l'effort de recherche militaire dans le domaine de l'application des radars à la défense du territoire contre les attaques aériennes et marines. En 1944, il reçut la charge des laboratoires atomiques canadiens, mais retourna deux ans plus tard en Angleterre comme directeur du centre atomique de Harwell. Cockcroft reçut avec Ernest T. S. Walton le prix Nobel de physique en 1951.
Anobli en 1948, sir John Douglas Cockcroft est mort le 18 septembre 1967 à Cambridge (Grande-Bretagne).
— Bernard PIRE
Écrit par :
- Bernard PIRE : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau
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Autres références
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PARTICULES ÉLÉMENTAIRES - Accélérateurs de particules
Dans le chapitre « Prémices et avancées techniques » : […] Les premières expériences suivirent la découverte de la radioactivité naturelle, qui permit de disposer de sources de particules de faible vitesse : particules α ou noyaux d'hélium (rayonnement α) et électrons (rayonnement β). La physique nucléaire expérimentale démarra avec l'étude des effets de ces rayonnements sur les noyaux atomiques. Très vite, on éprouva le besoin de changer les paramètres […] Lire la suite
Pour citer l’article
Bernard PIRE, « COCKCROFT JOHN DOUGLAS - (1897-1967) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 19 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/john-douglas-cockcroft/