Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

FINCK HEINRICH (1445-1527)

Un des grands polyphonistes allemands. Son élève Thomas Stoltzer (1480 env.-env. 1526) et le Suisse Ludwig Senfl (1488-1543) mis à part, aucun maître allemand d'importance n'avait avant Finck écrit dans le style vocal qui était alors en honneur en Europe occidentale et où excellaient les Franco-Flamands et les Italiens. Son style pourrait être situé entre celui d'Ockeghem et celui de Josquin. Prêtre, il vécut plusieurs dizaines d'années comme chantre et maître de chapelle à Cracovie, à la cour des rois de Pologne : Jean-Albert Ier (1492), Alexandre (1501) et Sigismond (1506). Il remplit la même fonction, de 1510 à 1514, à la chapelle du duc de Wurtemberg à Stuttgart, puis au service du duc Ulrich et de sa femme, Sabine de Bavière. En 1519, il est compositeur attitré du chapitre de la cathédrale de Salzbourg, près du prince-archevêque Matthäus Lang. L'année de sa mort, au couvent des Écossais de Vienne, il venait de recevoir le poste envié de maître de chapelle du futur empereur Ferdinand Ier.

On connaît de lui six messes ou fragments de messe (toujours sur cantus firmus), quarante motets, vingt-huit hymnes et trente-huit Deutschelieder, lesquels figurent parmi ses meilleures compositions.

Retenons le nom de deux de ses élèves ou continuateurs : Johann Zanger (1517-1587) et Rupert Unterholzer (né vers 1505-1510). À signaler que son petit-neveu, Hermann Finck (1527-1558), musicien de Ferdinand Ier, écrira un ouvrage didactique important, Practica Musica (Wittenberg, 1556).

— Pierre-Paul LACAS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : psychanalyste, membre de la Société de psychanalyse freudienne, musicologue, président de l'Association française de défense de l'orgue ancien

Classification

Pour citer cet article

Pierre-Paul LACAS. FINCK HEINRICH (1445-1527) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi