Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

GUÉRET

Nouvelle-Aquitaine : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Nouvelle-Aquitaine : carte administrative

La préfecture de la Creuse est l'archétype de la petite ville administrative en milieu rural qui a joué toutefois un rôle important dans l'activité du nord-est de la région Limousin. Il lui reste à trouver sa place dans le cadre de la grande région Nouvelle-Aquitaine.

Guéret ne prend une allure urbaine que tardivement (aux xve et xvie siècles) mais confirme sa vocation et devient le chef-lieu du département de la Creuse, créé en 1790, malgré les prétentions de sa rivale Aubusson, industrielle et plus peuplée.

L'architecture urbaine actuelle révèle bien le rôle que jouent les diverses administrations (hôtel de ville, préfecture, cité administrative, etc.) dans la vie locale. Mais l'atonie économique et le lent déclin démographique creusois n'ont pas favorisé l'accroissement de la population urbaine de Guéret.

Après la Seconde Guerre mondiale, profitant d'un exode rural de proximité, Guéret connaît une croissance démographique continue qui lui permet de passer le seuil des 15 000 habitants en 1982. L'industrialisation n'intervient vraiment que dans les années 1960, avec l'implantation d'entreprises industrielles au nord de la ville (notamment Sauthon, entreprise de mobilier pour enfants devenu l'un des leaders français du secteur, et Afbat-Métal, quincaillerie industrielle, dont les activités se sont considérablement développées depuis les années 1960). Le bilan industriel guérétois est cependant assez décevant.

En 1990, la population de la commune de Guéret est passée au-dessous de 15 000 habitants et ne cesse de décliner (14 219 habitants au recensement de 2012). Même si l'analyse de l'évolution des populations des communes limitrophes montre le développement d'un phénomène de banlieue, cela ne doit pas masquer le déclin démographique départemental et les difficultés économiques locales. En effet, si l'aire urbaine de Guéret, qui comprend vingt-huit communes, comptait plus de 31 518 habitants en 2012, l'évolution démographique de cet ensemble est marquée, depuis les années 1990, à la fois par le déficit des naissances et par l'émigration.

Guéret a longtemps souffert d'une mauvaise image en raison de l'austérité de son architecture, de son manque de pittoresque et de sa difficile accessibilité. Pourtant les efforts entrepris témoignent d'une volonté de donner à la ville un certain attrait. Les élus locaux ont obtenu la mise à deux fois deux voies de la route nationale 145 qui a permis de relier Guéret à l'autoroute A20 (Paris-Toulouse) et à Limoges. Depuis l’achèvement de la deux fois deux voies jusqu’à Montluçon en 2011, le désenclavement routier de Guéret est aujourd'hui une réalité. De plus, le renouveau de l'équipement commercial, fondé sur l'implantation d'hypermarchés et de supermarchés, a eu un impact non négligeable dans l'extension de l'aire de chalandise guérétoise, renforçant les relations entre le chef-lieu et les communes rurales du nord du département. Enfin, la politique culturelle de la ville, la modernisation du parc hôtelier et des campings, l'aménagement paysager des abords de l'étang de Courtille, l'implantation d'équipements sportifs de qualité, de même que la création d'un parc à loups aux portes de la ville, au pied du massif boisé du Puy de Gaudy, devraient favoriser le développement des activités touristiques.

— Olivier BALABANIAN

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur des Universités, agrégé, docteur d'État, professeur de géographie à l'université de Limoges

Classification

Média

Nouvelle-Aquitaine : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Nouvelle-Aquitaine : carte administrative