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GRIMKÉ SARAH (1792-1873) et ANGELINA (1805-1879)

Les sœurs Sarah et Angelina Grimké comptent parmi les premières figures de la lutte contre l'esclavage et pour les droits des femmes.

Respectivement nées le 26 novembre 1792 et le 20 février 1805 à Charleston, en Caroline du Sud, Sarah Moore Grimké et Angelina Emily Grimké développent très tôt un profond rejet de l'esclavage et des limites imposées aux droits des femmes. Sarah, qui a refusé l'éducation superficielle qu'on lui proposait, se rend à plusieurs reprises à Philadelphie, où elle entre en contact avec la Society of Friends. Elle finit par devenir membre de cette organisation en 1821 et quitte le Sud définitivement. Angelina suit sa sœur en 1829 et embrasse la foi quaker. Six ans plus tard, elle écrit une lettre d'approbation de principe à William Lloyd Garrison, que ce dernier publie dans son journal abolitionniste, The Liberator. Dès lors, les deux sœurs s'impliquent activement dans le mouvement pour l'abolition, la cadette prenant l'ascendant sur son aînée. En 1836, Angelina signe un pamphlet intitulé An Appeal to the Christian Women of the South, dans lequel elle invite ses lecteurs à faire usage de leur force morale contre l'esclavage. Sarah suit son exemple en rédigeant An Epistle to the Clergy of the Southern States. Identifiées aux yeux de la population à la cause abolitionniste, les deux sœurs suscitent la haine dans leur ville et leur État d'origine et voient même leurs amis quakers s'éloigner.

Sous la houlette de l'American Anti-Slavery Society, les sœurs Grimké commencent à s'adresser à de petits groupes de femmes dans leur foyer, pratique qui conduit naturellement à des discours devant des audiences mixtes et élargies. En juillet 1837, l'association générale des ministres du culte congrégationalistes du Massachusetts publie une missive pastorale dénonçant fermement les femmes pasteurs et réformatrices. Sarah et Angelina Grimké considèrent alors nécessaire de se lancer aussi dans une croisade en faveur des droits des femmes. Les conférences qu'elles donnent à l'Odeon Hall de Boston au printemps de 1838 attirent des milliers de personnes. À cette occasion, Angelina publie Appeal to the Women of the Nominally Free States (1837) et Sarah Letters on the Equality of the Sexes and the Condition of Woman (1838). En 1838, Angelina Grimké épouse l'abolitionniste Theodore Dwight Weld. Après avoir collaboré avec ce dernier à l'ouvrage Slavery As It Is : Testimony of a Thousand Witnesses (1839), les deux sœurs cessent toute activité publique.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. GRIMKÉ SARAH (1792-1873) et ANGELINA (1805-1879) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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