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MARTINELLI GIOVANNI (1885-1969)

Véritable épée de lumière, cette voix concentrée « dans le masque », dont la scansion confère éclat et pertinence à la phrase verdienne, aura montré, d'Ernani à Otello, du Bal masqué et de Simon Boccanegra à La Force du destin, une fermeté de trait et une pureté de ligne immédiatement reconnaissables. Lyrique, héroïque, dramatique, le ténor italien Giovanni Martinelli (né à Montagnana, dans la province de Padoue, le 22 octobre 1885) fera figure d'héritier de Caruso en dépit d'une technique de chant et d'un timbre en tous points différents. L'artiste ne se départira pas de sa manière de calligraphier la phrase musicale lorsqu'il abordera les emplois post-romantiques, véristes ou le grand-opéra, de La Gioconda de Ponchielli (Enzo Grimaldi) ou d'Andrea Chénier de Giordano à La Juive de Fromental Halévy (Eléazar). Celui qui fut le Tristan de Flagstad en 1939 et l'une des idoles du Metropolitan Opera de New York demeure un modèle de chant aristocratique que les enregistrements sur le vif du Met pérennisent pour notre bonheur. Giovanni Martinelli est mort à New York, le 2 février 1969.

— Jean CABOURG

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Écrit par

  • : critique musical, agrégé de lettres modernes

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Pour citer cet article

Jean CABOURG. MARTINELLI GIOVANNI (1885-1969) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )