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FERMETURE DES MAISONS CLOSES

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La fermeture des maisons de tolérance, couramment appelées maisons closes, fut réclamée par Marthe Richard, le 13 décembre 1945, au conseil municipal de Paris dont elle était membre. Auréolée du prestige que lui valaient ses activités au cours de la précédente guerre et dans la Résistance, elle avait pris la tête du mouvement abolitionniste, après plusieurs mois d'enquête auprès des pensionnaires des maisons closes. En Grande-Bretagne, dès la fin du xixe siècle, et dans d'autres pays, les réglementations concernant la prostitution avaient été abrogées et les maisons interdites. Dénonçant comme un mal la prostitution organisée, patentée et contrôlée par la police, elle obtint la fermeture, pour Paris et sa banlieue, de ces lieux qu'on accusait alors d'avoir été pendant l'Occupation des centres actifs de trahison. Un député M.R.P., Pierre Dominjon, proposa ensuite à l'Assemblée constituante d'étendre ces dispositions à toutes les villes de France. Le 13 avril 1946, « le projet de loi tendant à la fermeture des maisons de tolérance et au renforcement de la lutte contre le proxénétisme » était adopté.

— Bernard VALADE

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-V-Sorbonne, secrétaire général de L'Année sociologique

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Pour citer cet article

Bernard VALADE. FERMETURE DES MAISONS CLOSES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009