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ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Le territoire et les hommes) Histoire des politiques économiques depuis 1945

Capitale

Washington

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          Remodelages du capitalisme américain 

          La crise des subprimes et la « grande récession » (2007-2009)

          La crise de 2008, engendrée par la crise des subprimes de 2007, est une crise systémique, la plus profonde depuis 1929, et remet en question le fonctionnement du capitalisme américain. Elle se produit durant le second mandat de Georges W. Bush (2004-2008). Le chômage atteint 10 % en novembre 2009 et la croissance du PIB s’effondre à des taux négatifs (–3,9 % au second semestre 2009). Si l’éclatement de la bulle immobilière a pu engendrer une crise bancaire et financière puis générale et mondiale, c’est parce que la réglementation a permis une prise de risque accrue pour les banques ainsi que l’imbrication des activités de dépôt et d’investissement. La législation qui permettait l’octroi de crédits subprimes, c’est-à-dire en faveur de personnes à haut risque d’insolvabilité, a largement contribué au problème. D’autres lectures, au contraire, mettent en avant certains aspects d’une réglementation excessive qui auraient pu, paradoxalement, inciter le secteur financier à prendre plus de risques, ou encore une politique monétaire inadaptée, qui, à travers des taux d’intérêt relevés trop tard, aurait négligé les signes avant-coureurs de la crise et en aurait créé les conditions.

          La sortie de crise par le retour de l’État fédéral et une politique monétaire accommodante

          La stratégie de sortie de crise consiste cette fois-ci en un recours massif à l’État fédéral, qu’il s’agisse du plan de sauvetage de l’administration Bush, le Troubled Asset Relief Plan (2008) – destiné à stabiliser l’économie notamment via des prêts aux institutions en difficulté et le rachat des actifs toxiques de certaines sociétés – ou des mesures prises par l’administration Obama dans le cadre de l’American Recovery and Reinvestment Act (2009), plan très rooseveltien de dépenses fédérales en matière d’infrastructures, de soutien à la création d’entreprises et d’aide aux personnes touchées par la crise. L’institution d’un Green New Deal (2009) tente de concilier la relance et la protection de l’environnement : cent jours après sa prise de fonctions, le président Obama annonce avoir engagé des dépenses afin de promouvoir les énergies renouvelables, créatrices d’emplois et secteur clé pour la réduction de la dépendance énergétique du pays. La réintroduction de la réglementation financière, au moyen du Dodd-Frank Act de 2010, marque une étape importante et témoigne d’une volonté de stabiliser la finance et de prévenir les crises majeures avec les mêmes instruments que ceux de F. D. Roosevelt.

          Signature de l’Obamacare, 2010 - crédits :  The Washington Post/ Getty-Images

          Signature de l’Obamacare, 2010

          Le Patient Protection and Affordable Care Act de 2010, parfois appelé « Obamacare », rend la couverture sanitaire obligatoire, mais n’aboutit pas à une couverture universelle. Critiquée tour à tour pour son coût et pour l’atteinte aux prérogatives des États fédérés ou à la liberté individuelle, elle émerge finalement comme une mesure progressiste pragmatique : afin d’obtenir le vote au Congrès, elle se situe à mi-chemin entre un système privé et un système partiellement soutenu par l’État fédéral et partiellement géré par les États fédérés.

          Si la fin du second mandat de Barack Obama (2012-2016) se caractérise par une relance effective, des emplois sauvés et la baisse du chômage au niveau qui précédait la crise, les inégalités ont continué de s’accroître. La période montre également les mérites de la politique monétaire accommodante menée par la Réserve fédérale afin d’accompagner les mesures de lutte contre la crise. Ainsi, le taux des fonds fédéraux – taux directeur de la Réserve fédérale correspondant au taux des prêts interbancaires au jour le jour – a été maintenu à un niveau historiquement bas, proche de zéro, et l’usage d’instruments non conventionnels, tels que le [...]

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          Pour citer cet article

          Ruxandra PAVELCHIEVICI. ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Le territoire et les hommes) - Histoire des politiques économiques depuis 1945 [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

          Article mis en ligne le et modifié le 29/06/2021

          Médias

          Pittsburgh (États-Unis) - crédits : Bettman/ Getty-Images

          Pittsburgh (États-Unis)

          Richard Nixon et la fin des accords de Bretton Woods, 1971 - crédits : Courtesy of the Richard Nixon Library

          Richard Nixon et la fin des accords de Bretton Woods, 1971

          Siège social d’Apple, Cupertino (Californie) - crédits : Jane Tyska/ MediaNews Group/ The Mercury News/ Getty Images

          Siège social d’Apple, Cupertino (Californie)