SUTHERLAND EARL W. (1915-1974)

Pharmacologue et physiologiste américain. On sait, depuis les travaux de Claude Bernard réunis dans sa thèse de doctorat es sciences soutenue en 1853, que le foie fabrique du glucose à partir du glycogène. Le mérite de l'Américain Earl Wilbur. Sutherland a été de démontrer que ce phénomène de glycogénolyse, bien connu chez l'animal entier, et que l'on pouvait reproduire dans des systèmes de foie perfusé, des tranches ou des cellules isolées de foie, était un mécanisme biochimique complexe certes, mais dont on pouvait analyser et reconstituer in vitro les étapes. Dans cette glycogénolyse, le mécanisme d'action de l'adrénaline par l'intermédiaire d'un second messager pouvait être scindé en étapes distinctes, analysables et quantifiables. L'hormone ou premier messager, sans avoir à entrer dans la cellule cible, active l'adénylyl cyclase de la membrane de la cellule hépatique, et l'AMP cyclique formé à la face interne de cette membrane exerce à l'intérieur de la cellule les différents effets spécifiques de l'hormone. Cette démarche éclaircissait un pan entier de la biologie et élucidait le mode d'action des hormones agissant sur la membrane plasmique des cellules. Elle valut à Sutherland le prix Nobel de physiologie ou médecine 1971.

— Jacques HANOUNE

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Jacques HANOUNE, « SUTHERLAND EARL W. (1915-1974) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

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