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DON CARLOS, Friedrich von Schiller Fiche de lecture

Une condamnation de l'absolutisme

La pièce paraît en 1787 sous le titre : Don Carlos, Infant d'Espagne, poème dramatique en cinq actes. Pour la première représentation à Hambourg en août 1787, Schiller doit écrire une version édulcorée, en raison de la censure. En 1788, il répond aux critiques qui lui sont adressées, par les Lettres sur Don Carlos dans lesquelles il tente de montrer la cohérence interne de son texte. Avec le personnage de Posa, Schiller est parvenu à incarner l'idéal des Lumières, contre le despotisme intransigeant que représente Philippe II : « Que ce soit des hommes, et non des êtres/ Supérieurs qui écrivent l'histoire !... Des siècles/ Plus amènes supplanteront l'ère de Philippe,/ Porteurs d'une sagesse adoucie ; le bonheur civique/ Et la grandeur du prince, réconciliés, iront de pair. » (III, 10).

Don Carlos représente un tournant dans l'œuvre de Schiller : s'il n'abandonne pas la lutte contre le despotisme, il s'oriente, du point de vue de la forme, vers une facture plus sereine qui annonce les drames historiques ultérieurs (Marie Stuart, 1800 ; Wilhelm Tell, 1804), représentatifs du classicisme allemand. De l'œuvre de Schiller, Giuseppe Verdi a tiré un opéra, représenté à Paris en 1867.

— Jean-Louis BESSON

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Écrit par

  • : professeur au département des arts du spectacle à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-la Défense, traducteur, dramaturge

Classification

Pour citer cet article

Jean-Louis BESSON. DON CARLOS, Friedrich von Schiller - Fiche de lecture [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Schiller - crédits : Culture Club/ Getty Images

Schiller

Autres références

  • SCHILLER FRIEDRICH VON (1759-1805)

    • Écrit par Raoul MASSON
    • 3 000 mots
    • 1 média
    Schiller s'apprêtait, en commençant son Don Carlos, à pourfendre le despotisme et le fanatisme religieux. C'est un aspect du drame, mais ce n'est pas le seul. Au cours de la rédaction, l'auteur a évolué. La liberté reste son idéal, mais il lui est apparu qu'on ne peut pas soumettre la réalité...

Voir aussi