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CHIRIGUANO

Descendants des Indiens Guarani qui, à l'époque historique, émigrent en plusieurs vagues successives du Paraguay pour se porter jusqu'au pied du versant oriental des Andes boliviennes. À leur arrivée en Bolivie, les Guarani trouvent une population de langue arawak, les Chané, appartenant à la tribu des Chana (ou Guana) qui habite la partie nord du Chaco. Au contact des populations andines, les Chané ont été considérablement influencés par celles-ci. Ils sont rapidement dominés par les envahisseurs Guarani et la fusion de ces deux tribus crée une culture composée de traits andins, guarani et arawak. En 1928, la population chiriguano comptait 20 000 personnes ; mais, notamment en raison de la guerre du Chaco, une forte émigration vers l'Argentine a réduit considérablement son nombre. Au début du xxe siècle, elle est estimée à environ 32 000 personnes, répartie entre la Bolivie (15 000), le Paraguay (2 000) et l’Argentine (15 000).

Les Guarani ont appris l'agriculture des Chané, et celle-ci est devenue la base de leur économie, surtout la culture du maïs. Ils récoltent aussi des plantes alimentaires, mais la chasse est devenue secondaire. La pêche est importante pour les groupes qui vivent le long des fleuves.

La poterie, fabriquée par les femmes, est aujourd'hui l'une des plus remarquables de l'Amérique du Sud par la beauté de son décor et par la variété de ses formes. Les Chiriguano sont aussi de bons tisserands.

Originairement, la communauté villageoise est composée de quelques familles étendues patrilinéaires, mais actuellement les villages sont formés de petites familles biologiques unies par des liens de parenté ou par leur obéissance à un chef commun.

Dans le passé, les prisonniers de guerre, surtout les Chané, sont tués cérémoniellement, puis mangés ; mais, plus tard, ces prisonniers sont gardés comme esclaves. Les chamanes qui jouissent d'un grand prestige parcourent les villages pour secourir les habitants, soigner les malades et appeler la pluie.

— Susana MONZON

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Susana MONZON. CHIRIGUANO [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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