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FESCENNINS CHANTS

Les Fescennini versus, ou encore carmina Fescennina, étaient des dialogues satiriques en vers latins appartenant à l'ancien fonds italique. Ils étaient chantés par des danseurs masqués lors des vendanges, des moissons et probablement à l'occasion d'autres fêtes rustiques. Ils ressemblaient aux chansons grivoises des cérémonies nuptiales. Il ressort clairement d'allusions littéraires de Catulle, dans l'un de ses épithalames, qu'ils étaient composés dans une langue très verte, voire obscène. Horace affirme qu'ils devinrent si choquants qu'une loi interdisant le malum carmen (« chant maléfique », c'est-à-dire charme destiné à nuire) fut invoquée contre eux. On pensait que ces vers éloignaient le mauvais œil. C'est pourquoi quelques historiens anciens rapprochèrent ce nom de fascinum. En réalité, il dérive probablement de celui de Fescennia, une ville étrusque. À l'origine, ces vers ont pu avoir une portée magico-religieuse, les insultes, les bouffonneries et les obscénités ayant le pouvoir bien connu d'apporter la fertilité et la chance. Les érudits de l'époque moderne ont débattu de la possibilité de leur transformation en satura (« mélange » ou « pot-pourri »), genre dramatique qui fut à l'origine du théâtre romain.

— Alain LABROUSSE

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Alain LABROUSSE. FESCENNINS CHANTS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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