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BENJAMIN DE TUDÈLE (XIIe s.)

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Un tableau des communautés juives au XIIe siècle

L'intérêt de Benjamin de Tudèle va surtout aux communautés juives qui jalonnent son itinéraire. Il s'enquiert du nombre des familles, des professions pratiquées par les Juifs, de leur statut, de leurs maîtres spirituels. Le Livre des voyages brosse un tableau coloré de la diaspora médiévale. En additionnant les effectifs des communautés juives visitées, on obtient environ six cent mille familles, soit une population totale de l'ordre de deux millions et demi d'âmes. Les occupations des Juifs sont variées : certains possèdent des terres (dans le midi de la France ainsi qu'au pied du mont Parnasse) ; en Grèce et en Terre sainte, ils détiennent un quasi-monopole de la teinturerie ; à Antioche et à Tyr, ils sont fondeurs de verre. Les Juifs de Perse ont encore leur vice-roi de souche davidique, l'Exilarque. La relation par Benjamin de Tudèle de l'aventure messianique de David Alroï, « l'Invisible », est restée longtemps notre seule source sur le mouvement. Dans le royaume franc de Jérusalem, des communautés réapparaissent, deux générations après l'extermination des Juifs lors de la première croisade. Le voyageur nous présente la secte karaïte à Constantinople, Ascalon et Damas. La relation se termine sur un éloge ému de la communauté de Paris, fameuse par ses savants et par son hospitalité.

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Écrit par

  • : directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études (Ve section, sciences religieuses)

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Pour citer cet article

Gérard NAHON. BENJAMIN DE TUDÈLE (XIIe s.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009