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ARSONVAL ARSÈNE D' (1851-1940)

Médecin, biologiste et physicien français, d'Arsonval a fait ses études au lycée impérial de Limoges, puis au collège Sainte-Barbe à Paris. Il se destinait à la médecine lorsqu'il fit la rencontre de Claude Bernard dont il devint le préparateur (1873-1878). De 1882 à 1910 il dirigea le laboratoire de biophysique du Collège de France à Paris, puis le nouveau laboratoire de Nogent-sur-Marne dont il fut le directeur jusqu'à 1931.

Après sa thèse de doctorat (1876) : Sur l'élasticité pulmonaire et la circulation, d'Arsonval a effectué une foule de travaux dans les domaines les plus divers (chaleur animale, température, contraction musculaire, extraits biologiques). Il s'est distingué par ses contributions importantes dans les applications biologiques et techniques de l'électricité, construisant avec Deprez en 1882 le galvanomètre apériodique qui porte leurs noms et qu'ils devaient utiliser pour étudier les contractions musculaires.

Après les travaux de Hertz sur les ondes électromagnétiques, il a étudié les effets des courants à haute fréquence sur les animaux et a installé en 1895 à l'Hôtel-Dieu la première unité d'électrothérapie par « arsonvalisation », comme on appelait alors la diathermie. C'est donc l'un des pionniers de la physiothérapie. Vers 1902, il a travaillé avec Georges Claude sur la liquéfaction des gaz et, pendant la Première Guerre mondiale, sur les équipements électriques de transmission ; il a montré que les chocs électriques à haute tension ne provoquent pas forcément la mort immédiate, et qu'une réanimation est possible par respiration artificielle.

Vers la fin de sa vie, d'Arsonval s'est beaucoup intéressé à la fondation de nombreuses sociétés d'électricité ; il est le fondateur de l'École supérieure d'électricité (Paris, 1894). Membre de nombreuses sociétés de physique, d'électricité, d'électrothérapie, il fut élu président de l'Institut d'actinologie en 1918, membre de l'Académie de médecine dès 1888, et membre de l'Académie des sciences en 1894. L'œuvre scientifique du professeur d'Arsonval a été édité en 1933 à Paris par l'Institut d'actinologie. Son Traité de physique biologique en deux volumes date de 1903.

— Georges KAYAS

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Écrit par

  • : maître de recherche au CNRS, physique corpusculaire

Classification

Pour citer cet article

Georges KAYAS. ARSONVAL ARSÈNE D' (1851-1940) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • LYOPHILISATION

    • Écrit par Charles ROMOND
    • 3 601 mots
    • 3 médias
    En 1906, A. d'Arsonval et C. Bordas décrivent un appareillage qui ne diffère absolument pas des appareils à lyophiliser modernes, au moins quant au principe. Leur dispositif contient en effet un récipient pour la sublimation, un condenseur pour recueillir la vapeur formée et enfin un appareil à vide....

Voir aussi