NARIÑO ANTONIO (1765-1823)
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Intellectuel républicain libéral qui est l'un des principaux instigateurs de l'indépendance en Colombie. Fils d'une riche famille créole de Bogotá, Nariño franchit les étapes classiques de la carrière de fonctionnaire. Il lit Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Mably et vibre à l'annonce de la Révolution française. En 1793, il traduit et publie la Déclaration des droits de l'homme, ce qui lui vaut l'exil et la prison (1797-1803). Il participe à la révolution de 1810 qui constitue une junte suprême et décide l'exclusion des Espagnols du gouvernement de Nouvelle-Grenade. Plaidant vivement pour un exécutif fort et centralisateur, il tente d'imposer par la force l'union nationale aux provinces centrifuges et proclame en 1813 la rupture totale avec l'Espagne. Bogotá le fait dictateur à vie. La réaction du gouvernement de Madrid est brutale et la répression sévère. Nariño est vaincu et envoyé en Espagne, où il reste prisonnier de 1816 à 1820 à Cadix. Libéré par la révolution libérale, il revient en Colombie aux côtés de Bolivar, qui le nomme président du Congrès constituant réuni en 1821 à Rosario du Cúcuta pour construire la Grande-Colombie. Ce projet échouera quelques années plus tard.
— Jean MEYER
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Écrit par :
- Jean MEYER : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Rennes
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COLOMBIE
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Pour citer l’article
Jean MEYER, « NARIÑO ANTONIO - (1765-1823) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 mai 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/antonio-narino/