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GLAZOUNOV ALEXANDRE KONSTANTINOVITCH (1865-1936)

Souvent les Russes ont dit de Glazounov : « C'est un chêne ! », et telle est bien l'image que suggèrent l'homme et l'œuvre. On l'a encore considéré parfois comme un homologue russe de Brahms, mais cela n'est pas exact : chez Brahms on trouve un romantisme nordique — donc réservé —, une pensée philosophique et une souffrance humaine qui font défaut à Glazounov, lequel est essentiellement et exclusivement un musicien, c'est-à-dire un très grand artisan, dans la plus noble acception du terme. Sa musique ne vit... qu'en musique ! On n'y trouve guère de nationalisme spectaculaire, mais un caractère russe en profondeur, de même qu'un culte rigoureux — et presque rigoriste — des formes traditionnelles les plus strictes que, dans l'ensemble, il préfère à la « liberté » romantique de la musique à programme.

Sous l'influence de Rimski-Korsakov et de Vladimir Stassov, il écrit d'abord des poèmes symphoniques d'inspiration russe, comme Stenka Razine (dédié à la mémoire de Borodine ; d'ailleurs, Glazounov a rédigé une partie de ses œuvres restées inachevées, et notamment d'assez nombreuses pages du Prince Igor), La Mer, Le Kremlin, Le Printemps ; il se tourne ensuite vers la musique pure, compose huit symphonies, six quatuors à cordes, son célèbre concerto pour violon (1904), deux concertos pour piano, deux sonates pour piano, un concerto pour saxophone (écrit à Paris, en 1936, en collaboration avec A. Petiot). On lui doit en outre trois beaux ballets apparentés à la tradition chorégraphique de Tchaïkovski : Raymonda, Ruses d'amour et Les Saisons.

— Michel-Rostislav HOFMANN

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Michel-Rostislav HOFMANN. GLAZOUNOV ALEXANDRE KONSTANTINOVITCH (1865-1936) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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