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AGÔN, théâtre grec

Substantif grec correspondant au verbe agô, « mener », qui désigne l'assemblée, puis le concours, en particulier sportif (Agôn personnifié — cf. Pausanias, Description de la Grèce, V, xxvi, 3 — avait sa statue à Olympie, tenant des haltères) et, plus généralement, toutes sortes de luttes et de combats. En rhétorique, le terme a le sens précis d'argument principal, par opposition à l'exorde et à l'épilogue (au pluriel, cf. Syrianus, In Hermogenem commentaria, II, 111, 170 R). Le mot agôn caractérise enfin une partie de la comédie grecque ancienne : celle (ou celles) des scènes alternant avec les chants du chœur, après le prologue et la parodos (premier chant du chœur quand il entre dans l'orchestra), qui présente un débat entre deux personnages soutenant chacun une thèse opposée, par exemple le débat du juste et de l'injuste dans Les Nuées d'Aristophane.

— Barbara CASSIN

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Classification

Pour citer cet article

Barbara CASSIN. AGÔN, théâtre grec [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ARISTOPHANE (445-380 av. J.-C.)

    • Écrit par Jean DEFRADAS
    • 4 637 mots
    • 1 média
    Le moment essentiel de la comédie, l'agôn, met aux prises le raisonnement fort et le raisonnement faible : cette discussion d'une haute tenue entre deux abstractions personnifiées était sans doute trop sérieuse pour le public. Il ne trouva pas une compensation suffisante dans le chœur des Nuées symbolisant...
  • PASTORALE, genre littéraire

    • Écrit par Daniela DALLA VALLE CARMAGNANI, Jacqueline DUCHEMIN, ETIEMBLE, Charlotte VAUDEVILLE
    • 6 864 mots
    ...traitement des drames satyriques conservés (Le Cyclope d'Euripide, Les Limiers de Sophocle) ; en outre, il est vraisemblable que les scènes d' agôn (joutes verbales) de la tragédie, et peut-être de la comédie, se rattachent aux chants alternés improvisés partout et toujours par les bergers...

Voir aussi