Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

1970 21e Championnat du monde de formule 1

Temps forts

Le monde de la formule 1 a été totalement chamboulé durant l'hiver. Matra a renoncé à son association avec Ford, pour développer son propre moteur, un V12. En conséquence, Ken Tyrrell a abandonné sa fonction de directeur de course chez le constructeur français pour prendre les rênes d'une nouvelle écurie, March ; le champion du monde, le Britannique Jackie Stewart, l'a suivi. Colin Chapman a conçu pour Lotus une monoplace très performante, la Lotus 72. Chez Ferrari, désormais officiellement associée à Fiat, on développe un moteur de 12 cylindres en ligne qui équipera la 312B, pilotée par le Belge Jacky Ickx. Jack Brabham a conçu lui-même le châssis de la nouvelle BT33.

L'Australien Jack Brabham (quarante-trois ans) remporte le premier grand prix de la saison, le 7 mars à Kyalami (Afrique du Sud). La course suivante, le Grand Prix d'Espagne, disputée le 19 avril à Jarama, voit la victoire de Jackie Stewart, qui offre déjà à March un premier succès. Mais l'Autrichien Jochen Rindt va donner sa pleine mesure au volant de la Lotus 72 : il s'adjuge cinq des six courses suivantes, dont le Grand Prix des Pays-Bas, le 21 juin à Zandvoort, endeuillé par la mort du Britannique Piers Courage. Jochen Rindt semble donc se diriger facilement vers le titre mondial, même si Jacky Ickx, vainqueur du Grand Prix d'Autriche le 16 août à Zeltweg, concrétise les progrès de la Ferrari 312B.

Mais le drame se produit le 6 septembre à Monza : sans doute victime d'une défaillance mécanique, Jochen Rindt perd le contrôle de sa Lotus dans le virage dit de la Parabolique et s'écrase contre le rail ; une heure après l'accident, son décès est constaté.

Vainqueur du Grand Prix du Canada le 20 septembre sur le circuit du Mont-Tremblant, Jacky Ickx peut encore obtenir le titre mondial. Pour cela, il doit remporter les deux dernières courses de la saison. Mais le jeune Brésilien Emerson Fittipaldi, qui a succédé à Rindt chez Lotus, met fin aux prétentions du Belge en remportant le Grand Prix des États-Unis, le 4 octobre à Watkins Glen. Jochen Rindt est donc couronné champion du monde à titre posthume. Et ce n'est que justice, à l'issue de cette noire saison qui a également vu le Néo-Zélandais Bruce McLaren se tuer lors d'une course de la catégorie Can-Am, le 2 juin à Goodwood (Grande-Bretagne).

— Pierre LAGRUE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Pour citer cet article

Pierre LAGRUE. 1970 - 21e Championnat du monde de formule 1 [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )