Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

WEBER MAX (1881-1961)

Peintre, graveur et sculpteur américain d'origine russe, né le 18 avril 1881 à Białystok, dans l'Empire russe (auj. en Pologne), mort le 4 octobre 1961 à Great Neck (État de New York).

La famille de Max Weber émigre aux États-Unis en 1891 et s'installe à New York. Il étudie de 1898 à 1900 au Pratt Institute de Brooklyn auprès d'Arthur Wesley Dow. En 1905, il part pour Paris. Il suit des cours à l'académie Julian et auprès d'Henri Matisse. Pendant son séjour parisien, il fréquente le salon de Leo et Gertrude Stein, et se lie d'amitié avec le Douanier Rousseau et Pablo Picasso. Il découvre les nouveaux courants de la peinture européenne, le fauvisme et le cubisme en particulier, qu'il va contribuer à introduire aux États-Unis. De retour à New York en 1909, il fréquente les milieux avant-gardistes et expose à la galerie 291 d'Alfred Stieglitz. Max Weber peint la plupart de ses œuvres les plus connues entre 1909 et 1917, comme The Geranium (1911), d'inspiration fauviste, et Chinese Restaurant (1915), où il reprend les procédés du cubisme synthétique. Pendant cette période, il s'inspire de la ville, privilégiant des thèmes comme les gratte-ciel ou les intérieurs urbains. Dans ses études, il traduit le dynamisme de la ville américaine par la fragmentation des objets en mouvement.

Après 1917, Weber revient à la figuration, mais continue à être fasciné par l'exploration de la forme et de la couleur. Nombre de peintures réalisées pendant les vingt dernières années de sa carrière s'inspirent de la culture juive, notamment de thèmes hassidiques. À l'instar d'autres artistes émigrés, Il milite dans des mouvements socialistes pendant les années 1930 et devient en 1937 président national du Congrès des artistes américains, un groupe d'artistes antifascistes. Il enseigne à l'Art Students League de New York, où le jeune Mark Rothko suivra ses cours de peinture. Max Weber a laissé des écrits, dont Essays on Art (1916) et Primitives (1926).

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. WEBER MAX (1881-1961) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CONTRE-POUVOIR

    • Écrit par Frédéric GONTHIER
    • 1 570 mots
    ...contre-pouvoirs comprend les groupes qui sont issus du partage constitutionnel entre pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Ils répondent à ce que Max Weber appelle « la forme rationnelle de la séparation du pouvoir fondée sur un règlement » (1921). Même s'ils peuvent être partisans et divergents,...
  • ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Arts et culture) - Les arts plastiques

    • Écrit par François BRUNET, Éric de CHASSEY, Universalis, Erik VERHAGEN
    • 13 464 mots
    • 22 médias
    ...1908, les premières expositions personnelles aux États-Unis de Cézanne, Matisse, Picasso ou Brancusi, mais aussi de jeunes artistes américains tels que Max Weber, Arthur Dove, Marsden Hartley ou Georgia O'Keeffe. Ces peintres, principaux représentants du « cercle de Stieglitz », tirent les leçons...
  • POUVOIR (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 3 501 mots

    Par rapport au français, la langue anglaise présente la particularité de distinguer deux modalités de la notion de pouvoir, à travers deux verbes bien distincts : « I can » signifie « j’ai la capacité de… », alors que « I may » a le sens de « j’ai la permission de… », « les lois...

Voir aussi