Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

TOPOGRAPHIE

Les procédés topographiques en planimétrie et en nivellement

Procédés par mesures d'angle ou tracés de direction

Intersection au goniomètre - crédits : Encyclopædia Universalis France

Intersection au goniomètre

L'intersection au goniomètre consiste à stationner trois points A, B, C de coordonnées connues et à mesurer en ces points les angles (marqués sur la ) relatifs au point M à déterminer. On résout d'abord le triangle ABM0 pour obtenir les coordonnées du point approché M0 issu de A et de B, puis on vérifie l'intersection grâce à la visée issue de C. Pour déterminer le point définitif, on matérialise à grande échelle sur un graphique le chapeau, ou triangle d'erreur M0M1M2, et on place M à l'intérieur de ce triangle à des distances des côtés du chapeau respectivement proportionnelles aux longueurs des visées : on mesure graphiquement les différences de coordonnées de M par rapport à M0, d'où on déduit les coordonnées de M.

Pour effectuer l'intersection à la planchette on stationne successivement A, B, C ; on s'y oriente puis on trace la visée relative à M. La position m de M s'obtient par intersection des trois visées (ou tracées) ; on pique m à l'intérieur du chapeau obtenu.

Relèvement - crédits : Encyclopædia Universalis France

Relèvement

Le relèvement consiste à stationner le point à déterminer M et à mesurer en ce point les angles γ, α, β, sous lesquels on voit respectivement les points A, B, C. On peut ensuite graphiquement soit tracer les arcs capables relatifs aux angles mesurés, leur intersection donnant le point M0 cherché ; soit construire le point B′ diamétralement opposé à A sur le cercle AMB, ainsi que le point C′ diamétralement opposé à A sur le cercle AMC. Le point M0 s'obtient en abaissant de A la perpendiculaire à B′C′.

La seconde méthode ci-dessus peut être utilisée pour calculer les coordonnées du point approché M0 après avoir calculé les coordonnées des points B′ et C′.

Pour avoir une vérification il est indispensable de viser au moins un quatrième point D, de coordonnées connues.

La méthode de Hatt permet de déterminer le point définitif d'un relèvement en traçant à grande échelle les six « segments capables » relatifs aux quatre points visés A, B, C, D (C24 manières d'associer quatre points deux à deux).

À la planchette, on opère en général par tâtonnements en partant d'une orientation approchée donnant un premier chapeau, que l'on réduit successivement en améliorant chaque fois la précision de l'orientation.

À l'intersection et au relèvement planimétriques qui viennent d'être définis correspondent l'intersection et le relèvement altimétriques, pour lesquels on mesure les sites i en A, B, C sur M dans le cas de l'intersection, et les angles verticaux en M sur A, B, C dans le cas du relèvement. On obtient les dénivelées par nivellement indirect en associant à chaque angle vertical la distance horizontale Dh correspondante, issue du calcul de l'intersection ou du relèvement.

La dénivelée obtenue par dn = Dhtani doit subir une correction de niveau apparent ; celle-ci tient compte de la sphéricité terrestre et de la réfraction atmosphérique qui courbe le rayon lumineux entre le point de station et le point visé. Cette correction est donnée par :

Pour Dh= 3 km, on a une correction de 0,60 m.

Procédés par mesures d'angles ou tracés de direction et par mesures de longueurs

Le rayonnement à partir d'un point A de coordonnées connues consiste à mesurer l'angle BAM que fait la direction AM relative au point à déterminer avec une direction AB connue, puis à mesurer la longueur AM ; le rayonnement peut être calculé ou effectué à la planchette.

Polygonale planimétrique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Polygonale planimétrique

Le cheminement, ou polygonale, est une succession de rayonnements. Soient A et B deux points de coordonnées connues. Entre ces deux points, on détermine par rayonnements successifs une série de points intermédiaires M1, M2..., Mn-1 ; l'opération revient à mesurer les[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : ingénieur diplômé de l'École polytechnique, ingénieur général géographe, professeur à l'École nationale des sciences géographiques et à l'École spéciale des travaux publics

Classification

Pour citer cet article

Raymond d' HOLLANDER. TOPOGRAPHIE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Métrologie : relevé topographique - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Métrologie : relevé topographique

Goniomètre - crédits : Encyclopædia Universalis France

Goniomètre

Minute orientée - crédits : Encyclopædia Universalis France

Minute orientée

Autres références

  • BARRAGES

    • Écrit par Claude BESSIÈRE, Pierre LONDE
    • 15 835 mots
    • 17 médias
    Lesrenseignements topographiques nécessaires concernent à la fois le bassin-versant de la retenue, dont la morphologie intervient dans les études hydrologiques, la vallée de la rivière à l'amont et à l'aval du barrage, le site de ce dernier et celui de la retenue, et les zones d'emprunts des matériaux...
  • CARTOGRAPHIE

    • Écrit par Guy BONNEROT, Estelle DUCOM, Fernand JOLY
    • 8 489 mots
    • 3 médias
    La période moderne de la cartographie topographique commence avec les grandes réalisations du xixe siècle. Elle est notamment illustrée en France par la carte de l'état-major, au 1 :80 000 en hachures, qui servit de prototype à plusieurs autres cartes européennes. Les travaux de cette carte, commencés...
  • CASSINI LES

    • Écrit par Guy POURSIN
    • 514 mots

    Famille française représentée pendant quatre générations par des astronomes et des géodésiens.

    Jean-Dominique Cassini est né à Perinaldo, dans le comté de Nice, en 1625 et mort à Paris en 1712. Enseignant en Italie, il vient en France à la demande de Colbert, s'y installe et se fait naturaliser....

  • ÉPISODE CÉVENOL, météorologie

    • Écrit par Jean-Pierre CHALON
    • 1 495 mots
    • 3 médias
    La topographie est un autre élément important. La région de faible altitude occupée par le golfe du Lion, la plaine du Languedoc et la Camargue, bordée par les Pyrénées dans sa partie ouest et par les Alpes du Sud à l’est et au nord-est, présente une forme d’entonnoir qui, en surface, fait converger...

Voir aussi