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SIMON SIMONE (1911-2005)

Actrice française. Née à Marseille en 1911, Simone Simon suit ses parents à Tananarive, avant de revenir à Paris où elle proclame son désir de s'imposer sur scène. Une comédie boulevardière lui permet de lancer quelques répliques, qui suffisent à convaincre le metteur en scène Jean Tarride. Un court-métrage, On opère sans douleur (1930), confirme son flair. Simone Simon accepte tout ce qu'on lui propose (sept films en un an et demi), se montrant toujours gamine, parfois naïve, souvent délurée (Le Chanteur inconnu, Victor Tourjansky, 1931 ; La Petite Chocolatière, Marc Allégret, 1931 ; Le Roi des palaces, Carmine Gallone, 1932).

Elle suit les leçons de la cantatrice Ninon Vallin, s'installe aux Bouffes-Parisiens. Sacha Guitry la repère pour son opérette Ô mon bel Inconnu (musique de Reynaldo Hahn), où sa voix menue est bienvenue. Toujours aux Bouffes, elle amuse et séduit dans Toi c'est Moi (1934). À l'écran, Marc Allégret lui demande de renouveler dans Les Beaux Jours (1935) le succès de Lac aux Dames (1934), où elle interprète le rôle de Puck, la femme-enfant. Elle attendrit également les foules avec Les Yeux noirs (V. Tourjansky, 1935).

Lorsque Hollywood s'intéresse à elle, Simone Simon sait faire monter les enchères, avant de se décider pour Darryl F. Zanuck et sa Twentieth Century Fox. Elle tourne notamment dans Dortoir de jeunes filles (Irving Cummings, 1936), Josette (Allan Dwan, 1938) et le remake de L'Heure suprême (Henry King, 1937). Un scandale puritain la ramène en France où Jean Renoir lui propose le rôle de Séverine dans La Bête humaine (1938). Déployant un charme vénéneux, elle se montre maléfique et irrésistible. Capricieuse, elle se querelle avec Raymond Bernard, n'interprète qu'un des trois rôles écrits pour Cavalcade d'amour (1939) avant de revenir en Californie. Son compatriote Jacques Tourneur la métamorphose en Féline (Cat people, 1942). Ce film fantastique, merveille de suggestion, où l'actrice interprète le rôle d'une femme-panthère, grimpe au sommet du box-office. Il connaîtra même une suite avec La Malédiction des hommes-chats de Robert Wise et Gunther von Fritsch (1944). Simone Simon fait ensuite une première incursion dans l'univers de Maupassant (Mademoiselle Fifi, Robert Wise, 1944).

Max Ophuls, ravi par son interprétation d'une piquante soubrette viennoise dans La Ronde (1950), lui offre le troisième volet du Plaisir (1951). Du modèle répudié, elle fait un personnage ensorcelant et maladroit, blessé et poignant. Par la suite, on ne la verra plus à l'écran – si l'on excepte une courte apparition dans La Femme en bleu, de Michel Deville (1972).

— Raymond CHIRAT

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Raymond CHIRAT. SIMON SIMONE (1911-2005) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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