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RÖMER DÉMONTRE QUE LA VITESSE DE LA LUMIÈRE N'EST PAS INFINIE

Invité en 1671 par Jean-Dominique Cassini à séjourner à l'Observatoire de Paris, l'astronome danois Ole Christensen Römer (1644-1710) y étudie notamment le mouvement des satellites galiléens de Jupiter, découverts en 1610 par Galilée. Il constate que les occultations de ces satellites par la planète sont en retard par rapport aux prédictions des éphémérides lorsque la Terre est loin de Jupiter, et qu'ils sont en avance lorsque la Terre en est plus proche. Il en déduit en septembre 1676 que c'est le temps que met la lumière à nous parvenir de Jupiter qui cause ce retard ou cette avance : la lumière n'a donc pas, comme on le pensait auparavant, une vitesse infinie. Römer estime à 11 minutes son temps de propagation depuis le Soleil (il est en fait de 8 minutes et 19 secondes) mais, comme la distance de la Terre au Soleil est alors très mal connue, il ne cherche pas à déterminer la vitesse de la lumière. Les premières mesures directes de cette vitesse sont dues à Hippolyte Fizeau et à Léon Foucault, au milieu du xixe siècle. La vitesse de la lumière dans le vide sert aujourd'hui à définir le mètre : elle est très précisément égale à 299 792 458 mètres par seconde.

— James LEQUEUX

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James LEQUEUX. RÖMER DÉMONTRE QUE LA VITESSE DE LA LUMIÈRE N'EST PAS INFINIE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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