Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PÉPIN DE HERSTAL dit LE JEUNE (mort en 714)

Maire du palais d'Austrasie (à partir de 680) ainsi que de Neustrie et de Bourgogne (dès 687), Pépin de Herstal fut le premier des grands maires du palais carolingiens.

Fils de sainte Begga (fille de Pépin de Landen, parfois appelé Pépin Ier ou Pépin l'Ancien) et d'Anségisel (ou Anségise, fils de l'évêque Arnoul de Metz), Pépin de Herstal (parfois dénommé Pépin II, Pépin le Jeune ou Pépin d'Héristal) s'imposa à la mairie du palais d'Austrasie après la mort de Dagobert II. Il défendit l'autonomie du royaume contre Théodoric III (ou Thierry III), roi de Neustrie, et contre Ebroïn, maire du palais de Neustrie. Vaincu par ce dernier en 680 à Leucofao (près de Laon), Pépin de Herstal se vengea des Neustriens en 687 à la bataille de Tertry (près de Péronne) et devint le seul véritable détenteur du pouvoir dans le royaume franc. Il maintint cependant Théodoric sur le trône et, après sa mort, choisit pour lui succéder trois rois mérovingiens. Après plusieurs années de combats (689-695), Pépin de Herstal battit les Frisons qui menaçaient sa frontière nord-est. Il donna alors en mariage son fils Grimoald à Théodelinde, la fille du roi frison Radbod. Pépin contraignit également les Alamans à reconnaître l'autorité franque et encouragea les missionnaires chrétiens à partir évangéliser l'Alémanie et la Bavière. Pépin de Herstal mourut le 16 décembre 714 à Jupille, près de Liège. Son fils – illégitime – Charles Martel, écarté dans un premier temps par la veuve de Pépin, lui succéda comme maire du palais en 716 ou 717.

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. PÉPIN DE HERSTAL dit LE JEUNE (mort en 714) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AUSTRASIE

    • Écrit par Universalis
    • 258 mots

    Royaume des Francs orientaux à l'époque mérovingienne (vie-viiie siècle), l'Austrasie est souvent opposée à la Neustrie, royaume franc occidental. Les maires du palais d'Austrasie, intendants de la maison du roi mérovingien, puis chefs de l'administration royale, furent les ancêtres...

  • CAROLINGIENS

    • Écrit par Robert FOLZ, Carol HEITZ
    • 12 125 mots
    • 7 médias
    ...son propre fils à la succession de ce roi. Mais il se heurta au légitimisme mérovingien et sa tentative échoua (662). Le chef du lignage fut dès lors Pépin II, fils d'Anségisel et de Begga, dit Pépin de Herstal, dont la fortune foncière s'accrut encore grâce aux biens que lui apporta sa femme...
  • CAROLINGIENS - (repères chronologiques)

    • Écrit par Pascal BURESI
    • 373 mots

    Début du viie siècle Anségisel, fils d'Arnoul, évêque de Metz, épouse Begga, fille de Pépin Ier de Landen dit l'Ancien. Leur couple constitue la souche de la future dynastie carolingienne.

    687 Pépin II de Herstal, leur fils, vainc les Neustriens à Tertry. Il devient maire des...

  • THÉODORIC III ou THIERRY III (entre 649 et 656-690 ou 691) roi de Neustrie et de Bourgogne (673-690 ou 691), roi d'Austrasie (679-690 ou 691)

    • Écrit par Universalis
    • 235 mots

    Fils de Clovis II, qui était le second fils de Dagobert Ier.

    Théodoric III (ou Thierry III) succéda à son frère Clotaire III à la tête des royaumes de Neustrie et de Bourgogne en 673, à l'instigation d'Ebroïn, le maire du palais de Neustrie. Aussitôt déposé par son autre frère,...

Voir aussi