Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

KYSTES OVARIENS

I.R.M. - crédits : M. Laval-Jeantet

I.R.M.

Tumeurs normalement bénignes, des kystes peuvent se développer aux dépens de l'ovaire (ou des deux ovaires).

Il faut distinguer les kystes fonctionnels et les kystes organiques. Les premiers disparaissent le plus souvent spontanément après les règles, d'où l'importance de ne pas intervenir à la hâte et de refaire un examen en période post-menstruelle pour s'assurer de la persistance du kyste avant de décider une intervention.

Les kystes organiques persistent au cours des examens successifs. Ils peuvent être dermoïdes, contenant des dérivés ectodermiques (dents, poils, cartilages, etc.), séreux ou mucoïdes, selon l'aspect du liquide qu'ils renferment. Il n'est possible d'affirmer leur bénignité qu'après examen macroscopique et microscopique, ce qui oblige donc à l'extirpation de la tumeur, qui permet son examen.

En réalité, la classification histologique des tumeurs de l'ovaire est très difficile et bien des cas restent douteux, même après analyses approfondies, rendant nécessaire une surveillance attentive.

Tous les symptômes peuvent survenir lors de l'existence d'un kyste de l'ovaire, c'est-à-dire qu'aucun n'est caractéristique et que n'importe quel motif de consultation peut aboutir à ce diagnostic lors de l'examen. Des complications peuvent survenir, qui rendront obligatoire une intervention d'urgence, ce qui n'est pas le cas autrement (torsion, rupture, infection, hémorragie).

Un kyste découvert lors d'une grossesse pose des problèmes particuliers selon sa position (en bas : obstacle praevia ; en haut : risque de torsion). Il faut donc l'opérer, mais pas trop tôt, car si l'ovaire malade est à extirper en totalité et porte le corps jaune gravidique, on peut redouter l'avortement ; il faudra donc être sûr que le relais hormonal a bien été pris par le tissu placentaire.

En conclusion, les kystes fonctionnels, très fréquents, ne doivent pas être opérés mais surveillés et traités éventuellement par des moyens hormonaux de mise au repos de l'ovaire. Une circonstance particulière favorise actuellement l'apparition des kystes : l'administration de stimulants de l'ovulation dans certaines stérilités, traitement dont on sait le maniement délicat. Parfois, un kyste fonctionnel hémorragique rendra l'intervention d'hémostase nécessaire, mais c'est l'exception.

En revanche, les kystes organiques doivent aboutir à un diagnostic histologique, ce qui rend l'intervention nécessaire d'emblée.

— Paul-François LEROLLE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Paul-François LEROLLE. KYSTES OVARIENS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

I.R.M. - crédits : M. Laval-Jeantet

I.R.M.

Autres références

  • ÉCHOGRAPHIE

    • Écrit par Paul-François LEROLLE
    • 535 mots
    • 2 médias

    L'utilisation des ultra-sons dans le domaine médical comme méthode diagnostique constitue l'échographie. Elle est actuellement bien au point en gynécologie et surtout en obstétrique. On l'utilise aussi pour l'étude des seins, du cœur (étude de la valvule mitrale et de la pathologie tumorale cardiaque)....

  • SEXUALISATION, biologie

    • Écrit par Jacques DECOURT, Jean-Marc LOBACCARO, Étienne PATIN, Lluis QUINTANA-MURCI, Charles SULTAN
    • 14 067 mots
    • 2 médias
    Le syndrome de Stein diffère de la dystrophie ovarienne polykystique commune, qui comporte de gros kystes ovariens, des douleurs pelviennes, un contexte névropathique important, et souvent un état hyperœstrogénique, associé à une insuffisance lutéale relative. Mieux que la chirurgie, la mise...
  • STEIN-LEVENTHAL SYNDROME DE ou SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES

    • Écrit par Universalis
    • 469 mots

    Le syndrome de Stein-Leventhal est également appelé syndrome des ovaires polykystiques. C'est une maladie endocrinienne qui touche les femmes et qui se caractérise par une élévation du taux des hormones sexuelles mâles (androgènes) et une absence d'ovulation (anovulation). C'est l'une...

Voir aussi