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BIOSPHÈRE

L'avenir de la biosphère

Réserve de biosphère du mont Ventoux - crédits : P. Aguilar/ SMAEMV

Réserve de biosphère du mont Ventoux

De nombreux scientifiques se sont interrogés sur les causes de la spectaculaire stabilité de la biosphère. Dans les années 1970, le géophysicien James Lovelock a imaginé, avec la microbiologiste Lynn Margulis, le concept de Gaïa, dans les années 1970, vulgarisé par leur ouvrage Gaïa : a New Look at Life on Earth, ultérieurement traduit en français sous le titre La Terre est un être vivant (1979). Selon cette théorie, la biosphère est capable de réagir à des modifications cosmologiques afin de maintenir, dans ses divers compartiments, des conditions favorables à la vie. En ce sens, il n'a fait que systématiser l'idée de Vernadsky qui voyait dans la biosphère actuelle le résultat d'un long processus de « biologisation » de l'environnement planétaire, les êtres vivants rendant – par leur action permanente – les habitats terrestres et aquatiques de plus en plus favorables à la vie.

Un des exemples les plus connus de cette aptitude autorégulatrice de l'environnement propre à la biosphère est la baisse continuelle du dioxyde de carbone dans l'atmosphère au cours des périodes géologiques (à l'exception des périodes très récentes). Ce processus biogéochimique avait permis de compenser la hausse progressive de la température terrestre – due au réchauffement du Soleil au fur et à mesure qu'il vieillit – par une diminution concomitante de l'effet de serre.

L'humanité actuelle, par suite de sa prolifération incontrôlée et par le développement incessant de technologies mal maîtrisées, porte atteinte aux grands équilibres de la biosphère. Des phénomènes tels que les changements climatiques globaux ou encore la destruction partielle de la couche d'ozone représentent, parmi d'autres, les signes prémonitoires d'une catastrophe écologique globale contre laquelle une course de vitesse doit désormais être engagée.

— François RAMADE

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Écrit par

  • : professeur à l'Université libre de Bruxelles
  • : professeur honoraire à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie (faculté des sciences), ancien directeur du laboratoire de zoologie de l'École normale supérieure
  • : professeur émérite d'écologie à la faculté des sciences d'Orsay, université de Paris-Sud-Orsay

Classification

Pour citer cet article

Paul DUVIGNEAUD, Maxime LAMOTTE et François RAMADE. BIOSPHÈRE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Eduard Suess - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Eduard Suess

Les grands biomes terrestres - crédits : Encyclopædia Universalis France

Les grands biomes terrestres

Biosphère : productivité - crédits : Encyclopædia Universalis France

Biosphère : productivité

Autres références

  • BIODIVERSITÉ

    • Écrit par Isabelle CHUINE, Sandra LAVOREL
    • 5 883 mots
    • 10 médias
    Le terme biodiversité est venu supplanter en quelque sorte celui de biosphère introduit pour la première fois en 1885 par le géologue autrichien Eduard Suess (1831-1914). La biosphère représente l’ensemble des organismes vivants ainsi que les milieux dans lesquels ils vivent. Elle comprend donc à la...
  • CLIMAX

    • Écrit par Yolande LUBIN
    • 661 mots

    Emprunté à la phytosociologie, le terme « climax » désigne l'ensemble sol-végétation caractérisant un milieu donné et parvenu, en l'absence de perturbations extérieures, à un état terminal d'évolution. Le climax du sol ou pédoclimax est constitué par le profil pédologique en équilibre, par l'intermédiaire...

  • CYCLES BIOGÉOCHIMIQUES

    • Écrit par Jean-Claude DUPLESSY
    • 7 878 mots
    • 6 médias
    Si l'hydrogène (H) est l'élément le plus abondant de la biosphère, il n'apparaît qu'exceptionnellement à l'état libre, au sein de quelques fermentations bactériennes, bien qu'il soit le vecteur essentiel de la bioénergétique : photosynthèse, respiration, fermentation....
  • ÉCOLOGIE

    • Écrit par Patrick BLANDIN, Denis COUVET, Maxime LAMOTTE, Cesare F. SACCHI
    • 20 635 mots
    • 15 médias

    Le terme écologie (du grec oikos, demeure, et logos, science) a été proposé par Ernst Haeckel en 1866 pour désigner la science qui étudie les rapports entre les organismes et le milieu où ils vivent. Cette définition reste encore valable, mais elle demande à être approfondie et précisée, car elle...

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Voir aussi