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BAERZE JACQUES DE (fin XIVe s.)

Le sculpteur sur bois Jacques de Baerze est connu par la commande que lui passa Philippe le Hardi en 1390. Le duc de Bourgogne avait en effet pu admirer deux retables, l'un dans l'église de Termonde placé près du grand autel, l'autre à l'abbaye de la Biloke à Gand, et manifesta le désir d'en obtenir une reproduction identique pour le maître-autel de la chartreuse qu'il venait de faire construire à Champmol. Il confia l'exécution de ce travail à un sculpteur qui résidait à Termonde, Jacques de Baerze qui, le 25 mai 1390, reçut une somme de deux cents francs. Le 28 août 1392, les deux retables étaient à Champmol où le sculpteur dut se rendre pour les mettre lui-même en place. Le travail n'était cependant pas achevé et, le 18 décembre, Philippe le Hardi fit transporter les deux retables en Artois, où se trouvait le peintre Melchior Broederlam, afin qu'il en peigne les volets. Le 24 février 1393, les deux œuvres furent apportées à Ypres où Broederlam peignit et dora les deux retables. Un an plus tard, l'œuvre était achevée, mais Jacques de Baerze, dans l'atelier du peintre, y travailla encore. Au mois d'août 1399, une commission réceptionna enfin à Dijon les deux retables. Les deux œuvres qui ont échappé aux destructions de la Révolution ornent aujourd'hui la salle des Gardes, au musée des Beaux-Arts de Dijon. Leur réputation vient principalement des peintures des panneaux ; la sculpture ne manque cependant pas de qualité. Stylistiquement elle se rattache à l'art maniéré antérieur à la révolution slutérienne. L'un est consacré à la Vie du Christ et l'autre à la Décollation de saint Jean-Baptiste, avec des figures de saints.

— Alain ERLANDE-BRANDENBURG

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Alain ERLANDE-BRANDENBURG. BAERZE JACQUES DE (fin XIVe s.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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