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ANACRÉON DE TÉOS (560-478 av. J.-C.)

Chassé de sa ville natale, Téos, en Ionie (Asie Mineure), par les invasions perses, Anacréon se réfugie à Samos, à la cour du tyran Polycrate, puis il est accueilli par Hipparque, tyran d'Athènes, qui l'aurait envoyé chercher par une galère à cinquante rameurs. Toutefois, il serait revenu mourir, fort âgé, dans sa patrie. Les poètes alexandrins connaissaient de lui cinq livres de poésies, comprenant des élégies, des iambes et surtout des odes légères dont il a fixé le type. Il ne reste aujourd'hui de cette œuvre que des fragments, ainsi que dix-neuf épigrammes. Essentiellement poète de cour, Anacréon chante d'abord l'amour et la joie de vivre. Il est gracieux, moqueur et parfois aussi, avec un accent plus personnel, mélancolique du regret de vieillir. Les soixante petits poèmes dits anacréontiques sont des imitations de l'époque alexandrine. Les poètes latins Catulle et Horace ont également pris Anacréon pour modèle de l'ode légère (par opposition à l'ode pindarique). Ronsard et les poètes français de la Renaissance, après l'édition des Anacréontiques par Henri II Estienne, en 1554, se sont, à leur tour, inspirés d'Anacréon (L'Amour piqué, L'Amour mouillé...), mais sans connaître l'original.

— Dominique RICHARD

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Pour citer cet article

Dominique RICHARD. ANACRÉON DE TÉOS (560-478 av. J.-C.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BELLEAU RÉMY ou REMI (1528-1577)

    • Écrit par Hubert HARDT
    • 436 mots

    Poète français appartenant à la Pléiade. Né à Nogent-le-Rotrou dans un site champêtre, Rémy Belleau vint à Paris comme précepteur de Charles de Lorraine et résida jusqu'à sa mort en l'hôtel de Guise. Intelligent sans surcharge d'érudition, il était avant tout « un homme qui plaisait ». Il fut...

Voir aussi