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CODE D'HAMMOURABI (1760 av. J.-C. env.)

Stèle du code de Hammourabi, roi de Babylone - crédits : Art Media/ Heritage-Images

Stèle du code de Hammourabi, roi de Babylone

Comparé aux « codes » d'Urukagina (— 2350), d'Ur-Nammu (— 2100) ou d'Eshnunna (— 1800), le Code d'Hammourabi constitue, grâce à la découverte en 1901 de la célèbre stèle par l'archéologue Jacques de Morgan, le document le plus complet de l'abondante production juridique des riches cités-royaumes de Mésopotamie. Vers la fin de son règne (— 1792-— 1750), Hammourabi le fit graver dans plusieurs villes « afin de proclamer la Justice en ce pays, de régler les disputes et réparer les torts » (Épilogue). À proprement parler, il s'agit non d'un code, mais d'un édit notifiant au public des cas juridiques reçus. Ce tarif juridique, garanti par le roi et appliqué par ses magistrats, pour divers types de contrats (salaire, vente, emprunt, location) ou de fautes, varie selon les personnes impliquées : homme libre, femme, métayer, esclave... Outre une responsabilité pour faute des architectes, médecins et bateliers, on note le recours au talion, que l'on retrouvera bien plus tard dans la Bible. La concision du style casuistique (si X est dans telle situation, alors telle solution s'applique) fit de ce texte un modèle suivi par les scribes pendant plus de mille ans.

— Christian HERMANSEN

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Pour citer cet article

Christian HERMANSEN. CODE D'HAMMOURABI (1760 av. J.-C. env.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Stèle du code de Hammourabi, roi de Babylone - crédits : Art Media/ Heritage-Images

Stèle du code de Hammourabi, roi de Babylone

Autres références

  • ANTIQUITÉ - Le droit antique

    • Écrit par Jean GAUDEMET
    • 12 008 mots
    • 1 média
    ...de la ville d'Ešnunna, vers 1950-1900 ; fragments du « code » de Lipit-Ištar, roi d'Isin vers 1875, et surtout stèle du Louvre conservant le « code » d'Hammourabi, 1728-1686) et d'innombrables tablettes dont le déchiffrement est loin d'être achevé, et qui font connaître des actes de la pratique,...
  • BABYLONE

    • Écrit par Guillaume CARDASCIA, Gilbert LAFFORGUE
    • 7 328 mots
    • 14 médias
    L'abondance des textes administratifs datés de son règne et retrouvés à Sippar, Nippour, Larsa, ainsi que le caractère unique du Code qui porte son nom ont entraîné les historiens à exagérer les talents et les réalisations de ce roi, qui a surtout eu le mérite de savoir attendre son heure. Il écrase...
  • CODIFICATION

    • Écrit par Guy BRAIBANT
    • 6 903 mots
    • 1 média
    ...d'Our-Nammou, rédigé en réalité, semble-t-il, par son fils Shoulgi (2094-2047 av. J.-C.), et le Code d'Eschouna (vers 1800 av. J.-C.), du nom d'une ville, le plus complet et le plus intéressant est le célèbre Code d'Hammourabi (première moitié du xviiie s. av. J.-C.). Ce n'est pas seulement un recueil...
  • HAMMOURABI

    • Écrit par Guillaume CARDASCIA
    • 1 268 mots
    • 1 média
    Mais c'est surtout dans son code que se manifeste le génie unificateur de Hammourabi. Le roi en ordonna au moins deux rédactions, séparées par un intervalle de cinq ans. La seconde, dressée dans la trente-quatrième année du règne, est connue par la stèle conservée au Louvre et traduite en français dès...
  • Afficher les 7 références

Voir aussi