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9-29 mai 1991

France. Reprise des attentats après la promulgation du nouveau statut de la Corse

Le 9, le Conseil constitutionnel, saisi par l'opposition, valide l'ensemble du nouveau statut de la Corse, voté en avril par le Parlement. Mais il déclare inconstitutionnel l'article premier de la loi, qui prévoyait la reconnaissance du « peuple corse, composante du peuple français » et qui avait été contesté au sein même de la majorité. Cette décision satisfait la plupart des notables locaux, mais déçoit vivement les nationalistes.

Le 13, le texte de la loi est publié au Journal officiel : dès les élections régionales de 1992, la Corse sera dirigée par une assemblée élisant en son sein un conseil exécutif. Par ailleurs, les listes électorales vont être refondues.

Dans la nuit du 18 au 19, une explosion ravage le siège de l'inspection académique de Haute-Corse, à Bastia. L'attentat est revendiqué par le « canal historique » du F.L.N.C., la tendance la plus radicale. La même nuit, une bombe explose à Marseille, au siège de la Société des travaux du Midi, très présente sur le marché du bâtiment en Corse.

Le 29, l'explosion d'une voiture piégée dans le parking souterrain du bâtiment abritant le conseil général et la préfecture de la Haute-Corse à Bastia cause d'importants dégâts. Le F.L.N.C., « canal habituel », revendique cette action, alors que cette tendance, considérée comme plus modérée, avait instauré une trêve des attentats au début de janvier.

— Universalis

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