9-28 juin 1983
O.T.A.N. - Europe de l'Est. Réaffirmation des positions respectives de l'O.T.A.N. et du pacte de Varsovie sur les euromissiles
Le 9, pour la première fois depuis le départ de la France du système militaire intégré de l'O.T.A.N. en 1966, la session ministérielle du Conseil atlantique se réunit à Paris. Pierre Mauroy, dans son discours d'ouverture, repousse l'idée d'un « marchandage » sur le potentiel nucléaire français et déclare apporter son « plein soutien » aux partenaires de la France. François Mitterrand, recevant à dîner les ministres des Affaires étrangères des seize pays membres de l'O.T.A.N., souhaite que l'équilibre des euromissiles soit établi au « niveau le plus bas possible ».
Le 10, le communiqué final confirme que « à défaut de résultats concrets obtenus par la négociation » de Genève les euromissiles des États-Unis seront déployés en Europe à la fin de 1983. Le même jour, l'agence Tass déclare que les dernières propositions américaines pour la réduction des armements stratégiques sont « inacceptables ».
Le 28 à Moscou, les chefs d'État ou de parti des sept pays membres du pacte de Varsovie se réunissent brièvement et lancent un appel à un gel des dépenses militaires des deux systèmes d'alliance à partir de 1984.
