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9-28 avril 2016

France. Poursuite de la contestation de la « loi travail » et essor du mouvement Nuit debout.

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Le 9, à l’issue d’une nouvelle journée d’action contre le projet de loi de réforme du Code du travail, à l’appel des syndicats d’étudiants et de lycéens, le mouvement Nuit debout, né à Paris à la fin du mois de mars, s’implante dans plusieurs dizaines de villes de province. Il dépasse désormais le cadre spécifique de la contestation de la « loi travail » pour incarner une ligne plus généralement anticapitaliste et antigouvernementale. Ces rassemblements donnent lieu à des affrontements récurrents entre forces de l’ordre et groupuscules radicaux.

Le 11, le Premier ministre Manuel Valls présente aux organisations de jeunesse une série d’amendements à la « loi travail » destinés à lutter contre la précarité des jeunes et à faciliter leur entrée sur le marché du travail. Il annonce notamment la surtaxation des contrats à durée déterminée (CDD) par modulation des cotisations patronales d’assurance-chômage. Le Medef et la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) dénoncent ce projet au moment où les partenaires sociaux négocient la nouvelle convention de l’Unedic.

Le 19, le Medef menace de suspendre sa participation aux négociations sur l’assurance-chômage si le gouvernement ne retire pas trois mesures du projet de « loi travail » : l’obligation d’un mandatement syndical pour les salariés chargés de négocier les accords dans les petites entreprises sans représentant du personnel ; le compte personnel d’activité ; la surtaxation des CDD. Le 20, la CGPME menace à son tour de ne pas signer d’accord sur l’assurance-chômage si cette dernière mesure est introduite dans le projet de loi.

Le 28, une nouvelle journée d’action contre la « loi travail » réunit entre 170 000 et 500 000 personnes à travers la France, à l’appel notamment de FO, de la CGT et de l’UNEF. Les manifestations sont émaillées d’incidents violents : un policier, à Paris, et un étudiant, à Rennes (Ille-et-Vilaine), sont grièvement blessés.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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