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8-27 mars 1984

France. Conflit dans la fonction publique

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Le 8, un mouvement de grève, le plus important dans ce secteur depuis mai 1981, a lieu dans la fonction publique et le secteur public, à l'appel de la C.G.T., de la F.E.N., des autonomes, de F.O. et de la C.G.C., ces deux dernières centrales prolongeant le mouvement le 9. Les organisations syndicales demandent le rattrapage du pouvoir d'achat après les pertes subies en 1982 et 1983 et sa remise à niveau par rapport aux prix du 1er janvier 1984. La C.F.D.T., mis à part quelques fédérations, n'appelle pas à la grève ; son secrétaire général, Edmond Maire, déplore que cette journée « ait pour seul objectif affirmé le pouvoir d'achat des salariés déjà les plus protégés ». La grève, bien qu'inégalement suivie, est un succès. L'activité économique est fortement perturbée, principalement dans le secteur des transports. Un défilé rassemble plus de vingt mille personnes à Paris. Des manifestations ont également lieu en province.

Le 14, le Conseil des ministres approuve deux projets de décret prévoyant le versement d'une prime de 500 F en mars et une augmentation de 1 p. 100 du niveau des traitements bruts de l'ensemble des personnels de l'État à compter du 1er avril. Avancées par Anicet Le Pors, secrétaire d'État à la Fonction publique, le 29 février, ces propositions, jugées insuffisantes par les syndicats, avaient provoqué la grève du 8.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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