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7-30 avril 2013

Syrie. Entrée en scène d'Al-Qaida dans le conflit

  • Article mis en ligne le

Le 7, Ayman al-Zawahiri, chef d'Al-Qaida, lance un appel en faveur de l'instauration d'un État islamique en Syrie, après la chute du président Bachar al-Assad.

Le 9, le chef de la branche irakienne d'Al-Qaida, Abou Bakr al-Baghdadi, annonce la fusion de son groupe avec le Jabhat al-Nosra ou Front al-Nosra (le « Front de secours »), le principal groupe islamiste armé au sein de la rébellion qui combat le régime syrien.

Le 10, Abou Mohammed Al-Joulani, chef du Front al-Nosra, décline l'offre faite par la branche irakienne d'Al-Qaida de fusionner les deux organisations au sein d'un « État islamique en Irak et au Levant », tout en prêtant allégeance à Ayman al-Zawahiri.

Le 11, la Coalition nationale syrienne (C.N.S.), qui regroupe les mouvements d'opposition au régime de Damas, se démarque des positions du Front al-Nosra. De son côté, Bachar al-Assad appelle l'O.N.U. à sanctionner le groupe islamiste en raison de ses liens affirmés avec Al-Qaida.

Le 12, l'armée israélienne riposte à des tirs de l'armée syrienne sur la partie du plateau du Golan occupée par Israël.

Le 14, des tirs de la rébellion visant des localités de la région du Hermel, au Liban, fief du Hezbollah, provoquent la mort de deux civils libanais.

Le 17, dans un entretien télévisé diffusé à l'occasion de la fête nationale syrienne, le président Bachar al-Assad compare l'armée syrienne qui combat les « groupes terroristes » manipulés selon lui par l'étranger aux « héros de l'indépendance » obtenue en 1946.

Le 21, l'opposition dénonce le massacre de plusieurs dizaines de personnes, en majorité des civils, dans un faubourg de Damas, perpétré par l'armée qui tente de reconquérir le quartier depuis cinq jours.

Le 21 également, Cheikh Ahmad Moaz al-Khatib confirme sa démission de la présidence de la C.N.S., annoncée en mars.

Le 22, la C.N.S. désigne à sa présidence par intérim Georges Sabra. Président du Conseil national syrien, noyau dur de la C.N.S., celui-ci est opposé à toute négociation avec le régime.

Le 25, Washington confirme l'utilisation « à petite échelle » d'armes chimiques par le régime syrien, notamment du gaz sarin.

Le 29, le Premier ministre Wael al-Halki échappe à un attentat visant son convoi, dans le centre de Damas.

Le 30, le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah reconnaît pour la première fois que ses troupes combattent en Syrie au service du régime en place.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents

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