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7-29 mars 1989

Iran - Royaume-Uni. Appel à l'apaisement mais fermeté de l'Iran dans l'affaire Rushdie

Le 7, au terme du délai d'une semaine accordé à Londres pour condamner le roman de Salman Rushdie, les Versets sataniques, l'Iran annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec la Grande-Bretagne. L'affaire continue de provoquer des manifestations anti-occidentales dans certains pays musulmans.

Le 16, la résolution finale de la session ministérielle de l'Organisation de la conférence islamique (O.C.I.), réunie à Riyad (Arabie Saoudite) depuis le 13, donne en partie satisfaction à l'Iran en condamnant fermement l'ouvrage jugé « blasphématoire » et en qualifiant son auteur d'« apostat ».

Le 20, les ministres des Affaires étrangères de la C.E.E. décident d'autoriser le renvoi à Téhéran de leurs diplomates rappelés le 20 février, tout en maintenant la suspension des visites de haut niveau en Iran.

Le 29, les assassinats du recteur d'origine saoudienne de la mosquée de Bruxelles, l'imām Abdullah Ahdel, et du bibliothécaire d'origine tunisienne du centre culturel islamique de cette ville, Salem Bahri, paraissent liés à l'affaire Rushdie. Comme de nombreuses autres personnalités religieuses sunnites, l'imām Ahdel avait en effet condamné les Versets sataniques, mais s'était refusé à cautionner l'appel de l'Iran à l'exécution de son auteur.

— Universalis

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