Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

1er-31 août 1988

Royaume-Uni. Nouvelle vague d'actions terroristes

Le 1er, une explosion dans une caserne de l'armée britannique à Mill Hill, banlieue du nord-ouest de Londres, fait un mort et neuf blessés. Immédiatement revendiqué par l'I.R.A., c'est le premier attentat commis sur le sol anglais depuis celui auquel avait échappé Margaret Thatcher en 1984, à Brighton.

Les 2 et 3, trois attentats en Ulster font trois morts et vingt-quatre blessés, dont dix-huit civils. L'I.R.A. revendique également ces actions.

Le 4, l'assassinat, par un commando de l'I.R.A., de deux artisans travaillant pour les forces de sécurité dans le commissariat de Belleek, confirme que l'I.R.A. a décidé une reprise du terrorisme.

Le 5, l'I.R.A. déplace son action sur le continent. Une explosion, dans une caserne britannique en R.F.A., à Ratingen, banlieue du nord de Düsseldorf, blesse trois soldats et une employée ouest-allemande. Le jour même, Tom King, ministre chargé de l'Ulster, rencontre à Belfast les responsables des forces de sécurité.

Le 12, un soldat britannique en service en R.F.A. est assassiné par l'I.R.A. à Ostende (Belgique) alors qu'il rentrait en congé dans son pays.

Dans la nuit du 19 au 20, un car militaire saute sur une mine, près d'Omagh (comté de Tyrone). Huit des permissionnaires qu'il transportait sont tués et vingt-huit blessés. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier commis contre les troupes britanniques depuis celui de Warrenpoint, le 27 août 1979, dans lequel dix-huit parachutistes avaient trouvé la mort. Le soir même, Margaret Thatcher, qui se déclare « affligée », réunit à Londres un cabinet de crise.

Les 23 et 24, de nouveaux attentats commis en Ulster font trois blessés et causent d'importants dégâts matériels.

Le 30, trois membres de l'I.R.A. sont abattus par des membres des troupes d'élite antiterroristes de l'armée britannique (S.A.S.), près d'Omagh, à quelques kilomètres du lieu où, dix jours plus tôt, sautait le car militaire. Cette contre-offensive n'est pas sans provoquer des inquiétudes en république d'Irlande. Dublin, mais aussi les travaillistes britanniques réclament au gouvernement des éclaircissements sur sa politique irlandaise.

Le 31, deux personnes sont tuées, une troisième blessée dans l'explosion d'une bombe à Londonderry, ce qui porte à soixante-quinze le nombre de morts dus à la violence politique depuis le début de l'année.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents